La Fédération nationale de la promotion immobilière (FNPI) a dévoilé jeudi dernier, lors d’une conférence de presse, les principaux axes de relance du secteur, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 21 septembre.
Lourdement impacté par la crise sanitaire et économique liée à la Covid-19, le secteur de l’immobilier se trouve dans l’impasse et accuse un repli de 65% de son chiffre d’affaires. Sans parler du fait que le secteur dépend de plusieurs secteurs d’activités (services, aérien, tourisme, transport) et paramètres pour retrouver son rythme de croissance. Les professionnels estiment qu’il faudra 5 ans pour que cette dynamique reprenne. Une situation qui s’ajoute aux problématiques auxquelles est confrontée l’activité depuis un moment déjà. Législation désuète, lenteur des procédures administratives, obstacles au financement pour l’acquisition des biens immobiliers… Au cours de cet échange avec la presse, les professionnels du secteur ont pointé du doigt les maux qui fragilisent l’activité et empêchent son redémarrage.
Cette rencontre intervient quelques semaines avant la présentation du projet de loi de finances 2021 et à l’approche de la fin de la convention établie avec l’Etat sur l’habitat social. Pour se relever de la crise, la FNPI propose trois chantiers majeurs de relance. L’enjeu est de taille. En termes de chiffres, les professionnels n’ont pas manqué de souligner le poids du secteur dans l’économie nationale. Il représente 6,8% du PIB et assure un emploi pour plus d’1 million de personnes, soit 10% de la population active. Il génère 107,3 milliards de dirhams de valeur ajoutée et constitue 27% des recettes de la TVA.
Pour la FNPI, les textes législatifs sont dépassés et ne permettent pas au secteur de prendre de l’élan. Il s’agit notamment de la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements en vigueur depuis le 17 juin 1992 et dont certaines dispositions ne sont plus adaptées à la situation actuelle du secteur de l’immobilier, notamment l’article 11 relatif à la durée de validité de l’autorisation de lotir. Sur ce point précisément, les professionnels se plaignent de l’échéance de 3 ans jugée trop courte. L’article 11 précise, en effet, que l’autorisation de lotir est périmée si le lotisseur n’a pas réalisé les travaux d’équipement, à l’expiration d’un délai de trois ans qui court à partir de la date de la délivrance de l’autorisation. Les promoteurs estiment que cette disposition ne correspond plus à la réalité actuelle des choses. Et pour cause: la taille des lotissements qu’on construit aujourd’hui est plus conséquente, ce qui nécessite une marge de temps plus importante pour la réalisation du projet.