Présentant le bilan de son groupe pour 2016 et les actions prévues pour 2017, Badr Kanouni, président du directoire du groupe Al Omrane, reconnaît que le logement à 140.000 dirhams n'est pas attractif pour les habitants des bidonvilles.
«Ces derniers affichent une nette préférence pour les lots de terrain. Nous sommes en train de réfléchir à des formules en faisant des efforts pour le foncier et pour moins de pression fiscale. Nous travaillons également à mettre en place une formule locative pour les plus démunis», a-t-il souligné.
Le patron d'Al Omrane a toutefois mis en exergue «les efforts constants de son groupe dans le cadre de l'éradication des bidonvilles». Il a précisé que «sur les 20 milliards de dirhams fournis par l'Etat et destinés à lutter contre ce phénomène, la contribution d'Al Omrane s'élève à 8,3 milliards de dirhams, celui du Fonds de solidarité étant de 7,5 milliards de dirhams et le reste est versé par l'Etat».
«Le groupe va participer activement à l'opération de 2017 qui vise six villes marocaines sans bidonvilles», a indiqué Badr Kanouni, estimant la population totale des bidonvilles à 1,2 million de personnes.
Revenant sur les performances réalisées par son groupe en 2016, le président a annoncé le lancement de 17.938 nouvelles unités et des projets de mise à niveau urbaine au profit de 119.831 ménages ainsi que l'achèvement des travaux de 20.026 logements.
L'année 2017, qui coïncide avec le 10e anniversaire de la création du groupe, verra globalement le maintien du niveau des indicateurs de 2016. Le chiffre d'affaires du groupe en 2016 s'est situé à 5,3 milliards de dirhams.
Le montant des investissements en 2017 atteindra 5,7 milliards de dirhams. Le taux d'endettement du groupe a baissé (pour atteindre 59%) par rapport à 2015, où il était de 64%.
Badr Kanouni a enfin assuré qu'Al Omrane poursuivra «la mise en œuvre du projet managérial, CAP 2020, lancé en 2016».