La reprise pointe son nez dans l’immobilier. L’Economiste, qui s’intéresse au secteur dans sa publication de ce mercredi 7 juillet, fait remarquer que les transactions immobilières ont amorcé une reprise à partir de septembre 2020, et que la tendance haussière s’est confirmée sur la première moitié de 2021. «La dynamique du marché est bonne et j’espère que cela va se poursuivre malgré la réduction des incitations fiscales», souligne Kevin Gormand, co-fondateur de Mubawab, cité par le quotidien.
On note qu’après une quasi-stagnation au 1er trimestre, la valeur ajoutée des activités de la construction s’est redressée de 9,6% au 2eme trimestre, dans un contexte d’amélioration des transactions immobilières, selon le HCP. Le journal fait observer qu’en dépit des doutes, plusieurs facteurs ont contribué au regain de transactions, et que les acheteurs avaient la possibilité d’optimiser le coût global de l’opération sur au moins trois tableaux.
De même, on note que l’effondrement du marché et le poids des stocks ont contraint certains vendeurs à consentir des baisses de prix pour dégager des liquidités en vue d’honorer leurs échéances bancaires. «Plus que l’adaptation des prix sur le parc existant, les nouveaux produits s’adaptent à la demande et s’écoulent plus vite», explique Kevin Gormand.
De leur côté, les taux d’intérêt se sont stabilisés à 4,33% entre le 1er trimestre 2021 et le 4eme trimestre 2020, et ressortent à 10 points de base en dessous de la moyenne en 2020. L’Economiste indique aussi qu’en fonction du bien, les acquéreurs ont bénéficié d’un rabais de 50% sur les droits d’enregistrement ou d’une suppression totale. Notons que cet avantage est arrivé à échéance le 30 juin et qu’il a contribué à redynamiser le marché, avec un encours du crédit à l’habitat atteignant une progression de 6,8% en glissement annuel à fin mai, contre une hausse de 4,3% en mars.
Pour L’Economiste, après un an d’absence, le retour des MRE pourrait soutenir la dynamique du marché. Le quotidien souligne que la résilience des transferts des MRE depuis le début de la crise sanitaire renvoie un signal positif sur leur santé financière. Toutefois, le co-fondateur de Mubawab fait observer que les MRE constituent de moins en moins une vraie manne pour l’immobilier, ajoutant cependant que ceux qui n’ont pas été touchés par la crise et ont réussi à épargner pourraient reconsidérer un investissement au Maroc.