Il fallait profiter de la baisse des taux des prêts immobiliers au premier trimestre pour acquérir son logement. C’est la conclusion que fait L’Economiste dans son édition du jour. Le journal indique que le taux moyen appliqué par les banques aux prêts immobiliers s'est établi à 5,16% à fin mars. «Il est en baisse sur trois mois comme sur un an», précise le quotidien, qui constate que les taux d’intérêt sont restés en dessous de 6% depuis 2015. Ils ont même atteint 5,09% en 2017.
Ceci dit, si l’attractivité du coût de financement est toujours forte, les prix des biens empruntent la tendance inverse qui «contraindrait les ménages à retarder leur projet d'acquisition». Le prix des actifs immobiliers a connu une inflation de 4,9% en 2017 avec un renchérissement de 4,5% des biens résidentiels (avec une hausse de 5,8% pour les appartements uniquement).
L’Economiste annonce que l’analyse du comportement des prix au premier trimestre 2018 sera dévoilée en fin de semaine prochaine. Le risque est que la hausse absorbe ou limite les gains liés à la détente des taux d'intérêt. Cela s’observe au ralentissement de la croissance de l'encours du crédit à l'habitat. La demande auprès des banques semble se réduire dans un contexte où il devient difficile de trouver des emprunteurs solvables. D’où la décélération de l'encours qui n’a augmenté que de 3,4% au premier trimestre contre 4,8% à la même période de 2017.
Pour ce qui de la consommation, les conditions de financement restent intéressantes. La tarification du crédit à la consommation ne dépasse pas en moyenne 6,59% au premier trimestre et elle devrait continuer à se réduire pour le journal, sous l'effet des promotions en marge du dernier Auto Expo.
