S’il est un marché qui promet de prospérer en 2023, c’est celui de l’occasion ou la deuxième main. Le PLF 2023 table sur une hausse de 33,36% des droits de mutation, indicateur-clé de l’activité sur le marché de l’occasion, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 21 novembre.
Les recettes y afférentes devraient grimper de 6,5 milliards de dirhams en 2022 à 8,8 milliards de dirhams en 2023. «Cela dénote que la demande sur le marché de l’occasion ne devrait pas s’essouffler en dépit du contexte économique difficile. Une consommation qui, malgré la crise, ne semble donc pas montrer de signe de faiblesse», lit-on.
Le marché de l’automobile d’occasion prospère à l’heure où le neuf fait face à la pénurie de pièces et composants automobiles. L’afflux de nouveaux acteurs, comme Autocaz by Auto Hall, Otoclic, et bien d’autres qui s’y positionnent, n’est d’ailleurs pas étranger aux belles perspectives de croissance qui s’annoncent. Cité par Les Inspirations Éco, Tarik El Khaiter, expert juridique technique pour automobiles et dirigeant du cabinet d’expertise Amghar, explique qu’avec la crise, «c’est surtout la classe moyenne qui a ressenti l’augmentation du coût de la vie. Globalement, la demande va se tourner vers le marché de l’occasion où les prix sont plus abordables».
En cause également, les restrictions sur le crédit, compte tenu de l’augmentation du taux directeur et du durcissement des conditions de son octroi. Il y a aussi le prix des carburants à la pompe, notamment pour les voitures de luxe, qui va peser lourdement sur les budgets initialement prévus par les ménages.
Dans l’immobilier, «la baisse des prix constatée sur le marché de l’immobilier ancien, au premier trimestre 2022, a contribué à dynamiser quelque peu les transactions sur ce segment», souligne le quotidien. Dans un contexte marqué par la flambée inédite d’instabilité des prix des matières premières et de certains matériaux et équipements essentiels utilisés dans les nouveaux projets, la hausse des prix du neuf va s’accélérer. Résultat, le nombre de transactions a baissé de 22,5%, en liaison avec le repli de 20,4% des ventes de biens résidentiels.