Selon les conclusions d’une récente étude menée par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), le Maroc se positionne au sommet en termes de capacité à produire de l’hydrogène à des prix extrêmement compétitifs, un constat émis par Antoine Sallé de Chou, le directeur de la BERD pour le Maroc.
Selon La Vie Éco, le Maroc dispose de l’un des potentiels les plus importants au monde en ce qui concerne l’hydrogène vert. «Sur l’hydrogène vert, nous sommes convaincus à la BERD que le Maroc a l’un des potentiels les plus importants au monde, et plus généralement dans les carburants verts», a expliqué Antoine Sallé de Chou, invité des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui prennent fin ce dimanche 15 octobre 2023 à Marrakech, après six jours de rencontres.
Le représentant de la BERD a assuré qu’une étude réalisée par l’institution, dans les 37 pays où elle dispose de représentations opérationnelles, a «clairement révélé que le Maroc se positionne au sommet en termes de capacité à produire de l’hydrogène à des prix extrêmement compétitifs».
Cet atout dont bénéficie le Maroc, Antoine Sallé de Chou l’attribue à son «mix éolien et solaire assez unique».
Pour ce représentant de la BERD au Royaume, «il y a des pays qui ont un très fort potentiel solaire, et d’autres un très fort potentiel éolien. Mais ici, avoir ce mix et pouvoir créer des facteurs de capacité qui peuvent approcher 70% pour les électrolyseurs est extrêmement compétitif».
Antoine Sallé de Chou souligne que la proximité du Maroc avec le marché européen est un avantage pour ce pays.
L’Europe, a-t-il ajouté, via les politiques annoncées, souhaite produire et importer 10 millions de tonnes d’hydrogène vert, dont une très grande partie sera importée d’Afrique du Nord.
Interrogé sur l’engagement des entreprises marocaines en Afrique, Antoine Sallé de Chou a souligné la présence d’une «connaissance très fine des marchés africains» par le Maroc, grâce à l’extension de ses grands groupes sur le continent et de plus en plus, à présent, de celle d’entreprises de taille intermédiaire.
Le représentant de la BERD a aussi assuré que le Maroc était non seulement un partenaire incontournable, mais surtout, peut-être, une plateforme, et un point d’entrée, à même de permettre d’aborder le continent africain.