Le rebond de la croissance au deuxième trimestre 2021 est le résultat d’une forte reprise de l’ensemble des secteurs d’activités du Royaume, en comparaison avec le deuxième trimestre de 2020 qui, faut-il le rappeler, a correspondu à la période durant laquelle un confinement strict avait été décrété au Maroc pour faire face à la propagation de la pandémie.
La valeur ajoutée en volume du secteur primaire a ainsi augmenté de 21,8% au cours du deuxième trimestre de l’année 2021, au lieu d’une baisse de 6,1% réalisée durant la même période en 2020. Cette évolution est due à la hausse de l’activité de l’agriculture de 18,6% au lieu d’une baisse de 7,6% une année auparavant, et de celle de la pêche de 57,9% contre une augmentation de seulement 10,5% l'an dernier.
La valeur ajoutée du secteur secondaire a enregistré, quant à elle, une augmentation de 19,5%, après un recul de 15,6% durant le deuxième trimestre de l’année précédente. Le rebond du secteur secondaire est attribuable, notamment, à la bonne dynamique des industries de transformation et du BTP, qui affichent des hausses respectives de 20,8% et 21,9%.
Pour ce qui est du secteur tertiaire, la valeur ajoutée a progressé de 11,6% après avoir baissé de 14,6% durant le deuxième trimestre de l’année précédente. Selon le HCP, l’activité des hôtels et restaurants a augmenté de 82,1% au deuxième semestre 2021, au lieu d’une forte baisse de 90,6% lors de la même période de l’année dernière. L’activité du secteur des transports à quant à elle progressé de 42,5% au lieu d’une forte baisse de 60,4% il y a un an.
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«Cette croissance a été réalisée dans le contexte d’une inflation maitrisée», fait remarquer le HCP, précisant qu’au cours du deuxième trimestre 2021, la hausse du niveau général des prix a été de 1,6% au lieu d’une baisse de 0,4% une année auparavant.
La reprise de la demande intérieure a été le véritable moteur du rebond de l’activité économique au Maroc. «La demande intérieure a progressé de 16,7% au deuxième trimestre 2021 au lieu d’une baisse de 12,7% la même période de l’année 2020, contribuant ainsi pour 18,2 points à la croissance économique nationale au lieu d’une contribution négative de 13,8 points», souligne l’institution étatique chargée de la production statistique.
Toutes les composantes de la demande intérieure sont en hausse: les dépenses de consommation finale des ménages (+15,2%), la consommation finale des administrations publiques (+4,8%) et l’investissement brut (+28,9%). L’investissement brut a atteint au final 33,4% du PIB au lieu de 29% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale est lui aussi en hausse, passant de 1,3% du PIB à 2,9%.
Pour rappel, sur l'ensemble de l'année 2021, le HCP table sur un taux de croissance du PIB de 5,8%, après une récession de -6,3% en 2020.