La séance des questions orales, à la Chambre des représentants, le mardi 30 avril dernier, a tourné à la confrontation entre les députés présents dans l’hémicycle et Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, qui n’aura que faiblement réussi à les convaincre.
«Ses réponses n’ont pas été convaincantes», confirme L’Économiste de ce jeudi 2 mai, relayant les propos tenus par le ministre, qui a attribué ces augmentations à la sécheresse sans précédent que le Maroc traverse depuis ces trois dernières années, et qui a fortement affecté l’ensemble des filières agricoles et pastorales.
«Le cheptel national, dans sa diversité, a été impacté en termes d’effectifs et de productivité. Pour la viande rouge, les perturbations des prix ont augmenté d’environ 20%, en raison de la hausse des coûts de production de la viande rouge et de la détérioration de la végétation», indique le quotidien, qui précise que Mohammed Sadiki a aussi expliqué aux députés que, à ces facteurs, s’ajoutait l’augmentation de 50% du prix des aliments pour le bétail.
Pour assurer un approvisionnement stable du marché national, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures, dont le soutien aux aliments pour la production animale continue (orge et aliments composés). Il a aussi fallu, a expliqué le ministre de l’Agriculture, ouvrir et stimuler l’importation, via la suspension des droits de douane appliqués aux bovins pour l’abattage et pour l’engraissement.
Mohammed Sadiki a aussi évoqué l’ouverture de nouveaux marchés pour l’importation de bovins d’Amérique du Sud, à cause de l’offre limitée sur les marchés européens et du coût élevé de leur importation.
Selon L’Économiste, «pour développer la filière de la viande rouge, un contrat-programme a été conclu avec les professionnels de cette filière pour la période 2021-2030».
Cet accord, précise le quotidien, «vise à améliorer la productivité du troupeau, à organiser et mettre à jour les opérations d’abattage, (...), ainsi qu’à développer et moderniser les canaux de commercialisation et de distribution. L’investissement total prévu s’élève à 14,45 milliards de dirhams, dont 8 milliards de contribution de l’État».
Avec ce contrat-programme, le ministère de l’Agriculture compte atteindre les résultats attendus d’ici 2030: produire 850.000 tonnes de viande rouge, faire homologuer 120 abattoirs, et faire augmenter le poids moyen des carcasses à 270 kg pour les vaches, et à 20 kg pour les moutons.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte