En l’espace de deux semaines, le prix du gazole à la pompe a subi quatre augmentations successives (la dernière datant du mercredi 16 août), portant le prix du litre à plus de 13,30 dirhams, alors que celui de l’essence a augmenté à deux reprises durant le même intervalle, pour avoisiner les 15 dirhams.
Réagissant à cette flambée, la Coordination syndicale nationale du secteur du transport routier de marchandises a dénoncé, hier lundi 21 août, dans un communiqué, le «silence incompréhensible du gouvernement» et son «incapacité à limiter la flambée des prix de la majorité des biens de grande consommation, notamment les carburants».
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Rassemblant les syndicats affiliés à l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), la coordination a appelé l’Exécutif a «à assumer ses responsabilités» et à «prendre des mesures urgentes pour sortir le secteur de la crise qu’il traverse».
Parmi ces mesures, la réactivation du dispositif de soutien direct aux transporteurs, suspendu après la distribution de la dixième vague d’aides en mars dernier. Les transporteurs insistent également sur le besoin d’accélérer l’enquête du Conseil de la concurrence sur les soupçons d’entente sur le marché des hydrocarbures, pour «mettre fin aux abus mentionnés dans son dernier rapport».
En effet, le Conseil de la concurrence a récemment fait savoir qu’il disposait d’éléments suffisamment probants, caractérisant l’existence de pratiques anticoncurrentielles commises par neuf sociétés opérant sur le marché des hydrocarbures et qui ont été notifiées des griefs du Conseil. Le verdict final dans ce dossier devrait être rendu par le collège du Conseil, après une instruction contradictoire permettant aux parties concernées de se défendre.
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Dans son communiqué, la coordination appelle par ailleurs ses membres à «se préparer à tenir toutes les formes de mobilisation nécessaires pour dénoncer la hausse du prix des carburants», et notamment la tenue d’une grève nationale.
Pour rappel, le Conseil de gouvernement reprendra ses réunions à partir du jeudi 24 août sous la présidence d’Aziz Akhannouch, le débat devrait porter, entre autres, sur la question de la reprise du soutien direct aux transporteurs professionnels suite aux hausses successives des prix des carburants, a appris Le360, d’une source gouvernementale.