Aujourd’hui Le Maroc revient, dans sa publication de ce mardi 8 août, sur la hausse de la dette financière des entreprises privées observée à fin 2022.
Le quotidien, citant le rapport sur la stabilité financière, indique que l’augmentation de la dette de trésorerie des entreprises privées a contribué à l’accélération de l’endettement financier des entreprises non financières.
On apprend que ce document laisse apparaître une hausse de 9,4% de l’endettement des entreprises non financières après une progression de 1,9% en 2021, ajoutant que l’encours s’est établi à 904 milliards de dirhams, et que son ratio sur le PIB s’est pour sa part hissé à 68% en 2022 contre 64,8 % une année plus tôt.
«Dans le détail, la dette financière des entreprises privées s’est élevée à 603.4 milliards de dirhams en hausse de 8,9% en 2022 contre 4,2% en 2021. Une évolution qui s’explique principalement par l’accélération de la croissance de leur endettement bancaire. Ce dernier est passé en une année de 3,8 à 9.9%. Il demeure en effet leur principale source de financement», explique-t-on.
Concernant les entreprises publiques, leur dette financière s’est affermie de 10,5% et ce après la tendance baissière observée depuis 2015.
Notons que l’encours du crédit bancaire octroyé pour le financement des besoins de trésorerie des entreprises non financières s’est consolidé de 16,9% en 2022 contre 9,3% une année plus tôt, et qu’il représente près de la moitié de la dette bancaire. «Cette nouvelle accélération confirme la persistance des besoins de trésorerie des entreprises dans un contexte défavorable marqué par les séquelles de la pandémie Covid-19 et les répercussions du conflit russo-ukrainien», explique-t-on.
Le crédit à l’équipement arrive en deuxième position avec une part de 34,6% de la dette bancaire totale à fin 2022, et que l’encours alloué dans ce sens est passé en une année d’une baisse de 4,3% en 2021 à une hausse de 6% en 2022.
Les financements destinés à la promotion immobilière se sont redressés de 3,3% après un repli de 5,6% en 2021. «Parmi les tendances observées en 2022, on relève la poursuite du ralentissement du recours des entreprises non financières à la dette obligataire», conclut le quotidien.