Le secteur des fruits rouges retrouve petit à petit sa vitalité. Une croissance notable se dessine en particulier dans le segment des produits frais, indique Amine Bennani, président de l’Association des producteurs des fruits rouges, dans une déclaration pour Le360.
Les chiffres sont là pour le prouver: une hausse de 7% a été observée dans ce segment, passant de 123.137 tonnes en 2021-2022 à 131.797 tonnes en 2022-2023.
Dans le détail, le volume des exportations de framboises est passé de 48.585 tonnes en 2021-2022 à 58.283 tonnes en 2022-2023, soit une hausse de 20% (chiffres arrêtés à fin mai). Les myrtilles ont également connu une augmentation, bien que plus modeste, de 4%, avec un volume d’exportation passant de 51.167 tonnes à 53.057 tonnes. En revanche, les exportations de fraises ont diminué de 15%, passant de 22.300 tonnes à 18.983 tonnes, fait savoir le président de l’Association des producteurs des fruits rouges.
Malheureusement, l’on ne saurait en dire de même au sujet des fruits rouges surgelés. Le marché dans son ensemble a connu une chute de 35% de ses exportations, qui sont passées de 73.931 tonnes en 2021-2022 à 48.200 tonnes en 2022-2023, fait savoir Amine Bennani.
Plus précisément, les exportations de fraises ont connu une chute de 38%, passant de 58.034 tonnes en 2021-2022 à 35.962 tonnes en 2022-2023. Les exportations de framboises et de myrtilles ont également baissé respectivement de 14% et 48% sur la même période, avec des volumes passant de 11.779 tonnes à 10.130 tonnes pour le premier fruit, et de 3.979 tonnes à 2.053 tonnes pour le second, détaille le professionnel.
Une légère baisse de la surface cultivée en perspective
La baisse des exportations de produits surgelés a freiné l’élan global du secteur des fruits rouges. «Si l’on prend en compte à la fois les produits frais et surgelés, le volume total des exportations de fruits rouges a subi une baisse de 9%, passant de 197.068 tonnes en 2021-2022 à 179.997 tonnes en 2022-2023», relève Amine Bennani.
Néanmoins, commente-t-il, «malgré un contexte éprouvant et difficile, notre secteur a montré sa résilience et son adaptabilité. En mai, nos exportations, principalement de produits frais, ont rebondi. Même en arrière-saison, nous constatons une reprise des volumes. La filière travaille sans relâche, redoublant d’efforts pour non seulement récupérer et maintenir sa part de marché, mais aussi conquérir de nouveaux marchés, malgré les conditions difficiles dans lesquelles elle a opéré tout au long de l’année.»
Et de conclure: «En raison de l’année particulièrement difficile que nous traversons, nous nous attendons à une légère baisse de la surface cultivée l’année prochaine. Cependant, nous restons optimistes grâce à l’amélioration des rendements.»