Fret maritime: les tarifs vont grimper

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Revue de presseKiosque360. Les armateurs ont prévu d’augmenter leurs tarifs dès le mois de juin. Ils comptent actionner le levier de la surcharge de soute pour éviter de subir la flambée du cours du pétrole.

Le 30/05/2018 à 23h08

Une hausse des frais du fret maritime est prévue pour début juin. Dans son édition du 31 mai, L’Economiste assure que tous les majors du secteur ou presque (Grimaldi, MSC, Arkas Line, ou encore Seago Line, la filiale de Maersk) ont décidé de revoir leurs tarifs à la hausse dès le 1er juin, en raison de la flambée du cours du pétrole qui avoisine, depuis quelques jours, 80 dollars». Le journal indique qu’il faudra s’attendre à 55 dollars en moyenne de surcharge de soute par conteneur EVQ au départ de tous les grands ports d’Asie.

Certains armateurs sont plus prudents. C’est le cas de CMA CGM, 3ème acteur mondial, qui ne devrait pas faire évoluer sa grille à la hausse, en attendant de voir l’évolution qu'aura le cours du carburant. MSC, en revanche, a choisi de «relever ses tarifs avec effet immédiat». Cette augmentation portera aussi bien sur le transport maritime que terrestre.

L’Economiste explique que «le mécanisme de hausse utilisé par les armateurs, communément appelé BAF (Bunker Adjustment Factor ou surcharge de soute), varie d’un opérateur à un autre et de la ligne desservie». Si certains ciblent uniquement les lignes asiatiques, d’autres limitent la hausse à quelques dessertes telles que le périmètre européen. «Ainsi, pour les lignes Barcelone-Tanger et Savona-Tanger, les hausses opérées par Grimaldi seront respectivement de 50 et de 75 euros par conteneur», précise le quotidien qui pense que l’augmentation touchera tous les opérateurs du transport international routier qui effectuent une traversée maritime entre le Maroc et l’Europe. Le client final sera, par ricochet, immédiatement impacté. Cette perspective pousse les opérateurs du commerce extérieur à se protéger «en prévoyant la possibilité de revoir leur tarif, surtout pour les commandes sur une longue durée portant sur de gros montants».

Cette situation est le fruit d’une course vers le gigantisme.Concernant les navires, par exemple, il existe actuellement 21.000 unités. Ce qui oblige les ports à s’adapter et à investir pour agrandir leurs terminaux. Or, cela traduit une surcapacité sur le marché.

Par Rachid Al Arbi
Le 30/05/2018 à 23h08