France: avis de tempête sur l’économie début 2023

Le ministère de l'Economie et des finances à Paris.

Le ministère de l'Economie et des finances à Paris. . DR

Revue de presseKiosque360. Le début d’année ne devrait pas être simple pour l’économie française, en raison du pic d’inflation qui se profile, selon les toutes dernières estimations de l’Insee. Cet article est une revue de presse du journal français Les Echos.

Le 15/12/2022 à 23h16

L’économie française est dans le brouillard. C’est ce qui rapporte le journal français Les Echos dans une récente publication sur son site internet. Le quotidien indique ainsi dans sa note de conjoncture de fin d'année que l'institut statistique table sur un repli de l'activité de 0,2 % sur la période et non plus sur une croissance nulle.

«In fine, l'économie française progresserait de 2,5 % en 2022, soit 0,2 % de moins qu'espéré par Bercy», ajoute le quotidien, notant que cette révision s'explique en grande partie par les difficultés de production dans l’industrie. Il est à noter qu’à elle seule, la chute de la production d'électricité liée aux opérations de maintenance dans les centrales nucléaires coûterait 0,4 point de PIB à la France cette année, selon l'Insee.

A cela s’ajoutent les effets de l'envolée des prix du gaz et de l'électricité sur les industries énergivores ainsi que l'impact des grèves dans les raffineries au mois d'octobre, apprend-on. Selon Julien Pouget, chef économiste de l'Institut, le trou d'air de fin d'année n'est toutefois qu'un simple fléchissement. «Dès le début 2023, l'activité repartirait à la hausse: elle progresserait d'un modeste 0,1 % au cours des trois premiers mois de l'année, puis de 0,3 % au deuxième trimestre. Un rythme certes plus solide mais qui, avec un acquis de croissance estimé à mi-année 2023 à +0,4 %, met à mal la prévision du gouvernement», note le journal.

La même source ajoute que pour atteindre 1% de croissance l’année prochaine comme Bercy l’a inscrit dans son budget, il faudrait que le PIB augmente de 0,8% au troisième et au quatrième trimestre. «Les tensions sur l'énergie vont toutefois continuer de peser sur le début 2023. Selon une enquête réalisée par l'Insee auprès des entreprises, la hausse des prix de l'électricité et du gaz conduirait à une baisse de 1,5 % de la production industrielle. Sachant que l'institut statistique n'a pas retenu l'hypothèse de délestages dans sa prévision», précise-t-on également.

Lesechos.fr fait aussi remarquer que l'investissement serait peu dynamique, et que la consommation des ménages repartirait mais faiblement. Le journal met surtout en garde en soulignant que les premiers mois de 2023 vont être marqués par la remontée de l'inflation.

Par Ismail Benbaba
Le 15/12/2022 à 23h16