Fraises cultivées au Maroc: les producteurs espagnols révoltés

Les exportations marocaines de fruits rouges sont en hausse de 20% en volume, au 31 mars 2022.. DR

Revue de presseL’association des producteurs et exportateurs de fraises de Huelva, en colère, a lancé un appel à l’Union européenne pour l’instauration de droits de douane sur l’importation des fraises cultivées au Maroc. Une revue de presse des Inspirations Éco.

Le 28/08/2024 à 20h53

Aux côtés des tomates, les fraises cultivées au Maroc dérangent les producteurs agricoles espagnols, constate Les Inspirations Éco de ce jeudi 29 août.

La plus récente sortie médiatique en Espagne provient de Freshuelva, l’association de producteurs et d’exportateurs de fraises de Huelva, qui a lancé un appel à l’Union européenne, pour l’instauration de droits de douane sur les fraises importées depuis le Maroc.

Le quotidien relaie que, «dans un contexte concurrentiel serré, ce n’est pas la première fois que les producteurs de fraises de cette région d’Espagne s’en prennent aux produits marocains, exprimant leurs inquiétudes face à l’augmentation des importations en provenance du Maroc».

Le Maroc a considérablement développé sa production de fraises au cours des dernières années, bénéficiant de conditions climatiques favorables pour cette culture et d’investissements dans les infrastructures agricoles.

Cette montée en puissance a permis au Royaume de devenir un acteur majeur sur les marchés européens, au grand dam des producteurs espagnols.

Les Inspirations Éco précise que, «selon Freshuelva, ces importations mettent en péril la compétitivité des producteurs espagnols, en raison des coûts de production beaucoup plus bas au Maroc. Pour renforcer son plaidoyer, Freshuelva joue également la carte de la durabilité».

L’association évoque des préoccupations environnementales liées à l’importation de fraises du Maroc, et insiste sur le bilan carbone de la filière de production des fraises cultivées au Maroc, qui se retrouvent à être transportées sur de longues distances pour atteindre les marchés européens.

«Il est paradoxal que l’Union européenne, qui prône des politiques de durabilité, permette l’importation de produits dont l’empreinte écologique est beaucoup plus élevée que celle des produits locaux», a expliqué José Luis García-Palacios, président de cette association de producteurs,.

Au Maroc, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, a déjà dénoncé des tentatives similaires «tendant à discréditer les produits agricoles marocains», et a expliqué que «les normes sanitaires marocaines étaient strictes et respectées».

Par Nabil Ouzzane
Le 28/08/2024 à 20h53