La prolongation de l’âge de départ à la retraite dans la fonction publique divise le gouvernement et la Trésorerie Générale du Royaume, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du mardi 20 février. Dans une récente lettre adressée à Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume, le chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, relève que plusieurs trésoriers, au niveau de certains ministères, ont refusé de signer les demandes de prolongation de certains fonctionnaires ayant atteint l’âge légal de départ à la retraite.
Lesdits trésoriers ont expliqué leur décision par le fait que les demandes n’avaient pas respecté les délais prévus par les circulaires 16/2016 et 3/2017 concernant l’application de la réforme paramétrique du régime des pensions civiles et la procédure de prolongation de l’âge légal de départ à la retraite. Aujourd’hui Le Maroc fait remarquer que ces développements interviennent au moment où des informations relayées par la presse mettent en exergue le rejet des demandes de prolongation de l’âge de départ à la retraite de 200 hauts fonctionnaires ayant atteint l’âge légal de départ. Notons que la circulaire du chef du gouvernement sur la prolongation de l’âge légal de départ à la retraite précise les conditions et la procédure à suivre. Les demandes doivent, notamment, être adressées au chef du gouvernement une année avant le départ prévu.
Ainsi, en cas de validation, le maintien en activité durera deux ans avec possibilité de renouvellement par deux fois pour les professeurs-chercheurs et une fois pour le reste des fonctionnaires. Force est de constater que ces mesures visent à limiter les besoins face aux départs massifs à la retraite dans la fonction publique. Selon le journal, la tutelle prévoit 12.596 départs durant l’année en cours. En 2019, pas moins de 19.230 fonctionnaires partiront à la retraite.