FMI/Maroc: les réformes structurelles se font urgentes

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Revue de presseKiosque360. Si les prévisions de croissance du FMI sont positives pour le Maroc, l’organisme n’est pour autant pas tendre avec le royaume qu’il presse de rapidement mettre en oeuvre les réformes structurelles.

Le 02/05/2017 à 23h06

La tendance est à l’amélioration de la croissance dans les pays de la région MENA. Dans son édition du jour, L’Economiste, qui se base sur les nouvelles perspectives régionales du FMI, soutient que la région profite de la hausse des cours du pétrole et de meilleures perspectives d’exportation. Cela profitera aux pays importateurs de pétrole de la région.

Les estimations de croissance vont dans le sens d’une hausse avec 4% en 2017 et 4,4% en 2018. Cela a été favorisé par la réduction des déficits budgétaires et l’amélioration du climat des affaires. C’est particulièrement le cas du Maroc où la croissance devrait repartir sur un trend haussier. Il faudra cependant, pour ce faire, rapidement activer les réformes d’amélioration du climat des affaires et du marché du travail. L’accélération des réformes budgétaires structurelles (décompensation du gaz, régime de retraite...) est aussi primordiale. Sans parler de l’effort fiscal qui doit être mieux réparti, ou encore des problèmes du système éducatif qui doivent être solutionnés. Et si le Maroc figure parmi les pays qui ont le plus progressé en matière de protection des investisseurs et de réglementation, tout en réalisant des économies substantielles, il doit rester vigilant car les perspectives des cours du pétrole sont à la hausse. Le FMI doute que le pays puisse «maintenir ces dépenses» dans ces conditions.

En face, sur le plan des recettes, le royaume est sommé de «rationnaliser les multiples taux de la taxe sur la valeur ajoutée, tout en simplifiant le barème des impôts et en supprimant les exonérations». Il doit aussi impérativement renforcer l’administration fiscale. Sans oublier de lancer les mesures complémentaires pour encourager la concurrence et mettre fin à l’inadéquation chronique entre les compétences des demandeurs d’emploi et celles recherchées par les employeurs. «Un chômage persistant élevé exige que les réformes du marché du travail progressent davantage, et notamment les efforts en vue d’accroître le taux d’activité des femmes». 

Par Rachid Al Arbi
Le 02/05/2017 à 23h06