C’est un début d’année difficile qu’a connu le Maroc au niveau de sa gestion des devises. Non seulement le déficit commercial s’est alourdi de plus de 7,7 milliards de DH à fin mars dernier, mais le résultat des flux financiers avec l’étranger ressort nettement au désavantage du royaume.
Il y a d’abord les recettes des transferts des Marocains résidant à l’étranger qui ont baissé de 2,3% comparativement à fin mars 2016. Ensuite, le solde des recettes et dépenses de voyages baissent de près de 12%. En effet, au moment où les recettes touristiques n’ont pas dépassé 12,1 milliards de DH, soit 4,9% de moins qu’à fin mars 2016, les dépenses des Marocains pour leurs voyages à l’étranger continuent de grimper pour atteindre 3,45 milliards de DH sur les trois premiers mois de 2017, contre 2,9 milliards à la même période de l’année dernière. Au final, le solde des voyages s’établit à 8,6 milliards de DH, soit 1,1 milliard de moins qu’à fin mars 2016.
Le constat n’est pas non plus reluisant au niveau des flux des investissements directs étrangers (IDE). Le Maroc n’a en effet attitré que 6,59 milliards de DH d’IDE durant le premier trimestre, soit 1,9 milliard de moins qu’au terme du premier trimestre 2016.
C’est dire que l’ensemble des indicateurs des échanges commerciaux et financiers du Maroc avec l’étranger laissent présager une diminution du stock en devise du royaume au terme du premier trimestre, une situation dont on se serait passé volontiers à la veille de l’entame du processus de libéralisation des changes.