Bank Al-Maghrib est, semble-t-il, bien avancée concernant la réforme de la flexibilité du dirham. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte, en citant Abderrahim Bouazza, DG de la Banque Centrale, que le basculement du régime de change interviendra au début du second semestre, soit en juillet 2017. «Nous n’avons pas changé de discours ni de calendrier», précise-t-il dans les colonnes du journal. Cela se traduira concrètement par l’élargissement de la banque de fluctuation du dirham. D’après le quotidien économique, les spécialistes parlent d’une fluctuation de 2,5% d’un coté et de l’autre de la bande, sachant qu’elle n’est actuellement que de 0,3%.
Tout semble réuni pour faire le grand saut qui vise à aboutir à un régime totalement flottant, sur le long terme (au moins 15 ans), même si les autorités veulent y parvenir plus tôt. Que ce soit techniquement ou économiquement, le Maroc est tout à fait préparé, d’autant que le processus doit se faire en plusieurs étapes. L’Economiste indique, cependant, que seule l’évaluation des fondamentaux macroéconomique (réserves de change, résilience du système bancaires, indicateurs sur le niveau de liquidité du marché...) dictera le degré d’avancement de la réforme. Pour Mounir Razki, patron des opérations de change au sein de BAM cité par l’Economiste, "on ira encore plus vite en cas de détérioration de certains indicateurs". D’ailleurs, le FMI est convaincu qu’il y aura quelques difficultés et résistances. D’où l’importance de tenir bon face aux groupes de pression et de ne surtout pas faire marche arrière, quoi qu’il en soit, au risque d’anéantir les velléités des opérateurs économiques et investisseurs.
Si la réforme des changes peut constituer un élément d’agilité dans la compétition internationale, elle aide clairement à capter l’épargne mondiale.