«Ces deux lots de terrain non bâtis sont exonérés de taxes par des dispositions légales, et ce depuis plusieurs années», a déclaré à le360, le maire de Fès, Driss El Azami. Il rejette ainsi catégoriquement l'accusation lui faisant endosser la responsabilité de cette situation.
«Je n'ai fait qu'appliquer la loi dans le cadre de l'assainissement de l'assiette fiscale au niveau de l'immobilier à Fès. Je n'ai rien créé», s'est-il défendu. Il invite les promoteurs immobiliers «à jouir du droit de contester auprès de la direction des impôts».
Quant aux deux lots de terrains objet de la polémique, le maire de Fès est catégorique: «Je ne peux pas soumettre ces deux lots de terrain non viabilisés à l'impôt alors qu'ils sont déjà exonérés par la loi, et ce depuis longtemps».
«Ce n'est pas moi qui les ai exonérés, la loi existe depuis plusieurs années», a-t-il martelé refusant de révéler l'identité des propriétaires de ces deux terrains. «Je suis soumis à l’obligation de confidentialité, je ne peux pas vous dire à qui ils appartiennent», s'est-il contenté d'affirmer fustigeant des «parties occultes» qui veulent exploiter cette affaire à des fins politiques.
«Il y a des adversaires qui nuisent à nos actions et aux réformes», a pointé le maire de Fès, sans précision aucune.
Les deux lots de terrain, objets de cette polémique, sont situés à l'entrée sud de la ville impériale, près de la sortie de l'autoroute menant à Rabat. La mairie de Fès s'est engagée ces dernières semaines dans une politique de recouvrement des taxes immobilières notamment celles des terrains non bâtis. Des promoteurs immobiliers auraient manifesté leur mécontentement suite à la mise en œuvre de ce recouvrement qualifié de brusque et d'inapproprié.
La mairie a jugé l'opération de «transparente et conforme à la loi en vigueur», invitant les contestataires à recourir aux procédures légales s'ils estiment avoir été lésés par le recouvrement.