Devant un parterre d’experts et d’opérateurs du secteur, Zakia Driouich, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Eaux et forêts, chargée de la Pêche maritime, a rappelé que le Maroc occupe une position de leader dans la transformation de l’algue brute, avec une production annuelle avoisinant les 30.000 tonnes.
Elle a précisé que le Maroc se positionne aujourd’hui parmi les tout premiers exportateurs mondiaux d’agar-agar. Ce produit naturel, à forte valeur ajoutée, constitue un intrant stratégique pour plusieurs chaînes de valeur: stabilisant et gélifiant dans l’industrie agroalimentaire, ingrédient de référence pour la pharmacie et la cosmétique, mais aussi biofertilisant innovant pour l’agriculture. Sa demande croissante à l’échelle mondiale conforte ainsi la place du Royaume sur un marché en pleine expansion.
La responsable gouvernementale a également mis en avant le développement de l’aquaculture, et plus particulièrement de l’algoculture, en précisant que son département a d’ores et déjà approuvé 74 projets, dont 30 qui sont opérationnels, pour un volume d’investissement global de 400 millions de dirhams. Selon elle, le Maroc dispose de tous les atouts pour consolider sa compétitivité sur les marchés à haute valeur.
En janvier dernier, Zakia Driouich rappelait que le Maroc se classait troisième au niveau mondial en termes de valeur de production d’agar-agar. Elle a en outre indiqué que le secteur des algues connaissait à l’international une croissance annuelle de près de 10%, représentant un marché estimé à plus de 30 milliards de dollars.
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La première édition du Forum de l’algoculture, organisée par le Département de la pêche maritime en partenariat avec l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) et la Banque mondiale, a réuni un large panel d’acteurs: représentants d’institutions publiques, experts scientifiques, investisseurs et opérateurs économiques. Tous partagent une même ambition: ériger l’algoculture en pilier structurant de l’économie bleue marocaine.
Le programme a mis en avant la diversité des applications et marchés potentiels, avec des ateliers consacrés à l’alimentation humaine et animale, aux cosmétiques, à l’industrie pharmaceutique, aux biostimulants agricoles, ainsi qu’aux biomatériaux, textiles et autres filières émergentes.








