Exclusif. L'Ibis Rabat fauché par le TGV

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Avec l’agrandissement de la gare de Rabat Agdal imposé par les besoins de la ligne à grande vitesse, l’hôtel Ibis mitoyen va devoir être déplacé. Les responsables d’Accor Maroc disent n’avoir reçu jusque-là aucune notification officielle.

Le 17/12/2014 à 17h59

Certains Rbatis l’appellent encore Moussafir. C’était évidemment son nom avant que l’Office national des chemins de fer (ONCF) ne décide de donner la gestion de sa chaîne hôtelière à Accor. Mais les jours de cet hôtel, mitoyen à la gare de Rabat Agdal, sont désormais comptés. Il sera rasé en raison de l’agrandissement de la gare ferroviaire prévu pour les besoins de la Ligne à grande vitesse, apprend Le360 de sources proches du dossier. Une information confirmée par une source autorisée de l’ONCF qui nous assure que «la démolition interviendra dans le courant de l’année prochaine dans le cadre des travaux d’aménagement de la nouvelle gare de Rabat Agdal». Selon nos sources, les travaux devraient démarrer dès le mois de février prochain, mais certains responsables d’Accor Maroc estiment ce délai très serré. «Nous n’avons reçu jusque-là aucune notification officielle de la part de l’ONCF quant à la démolition de cet établissement. Et nous traitons toujours des réservations pour cet hôtel bien au-delà du mois de février», nous assure Amine Slimani, directeur des ventes, de la distribution et du marketing à Accor Maroc.

Quoi qu’il en soit, l’établissement va être déplacé. «Et ce n’est pas sûr qu’il restera à proximité de la gare», nous assure une source proche d’Accor. Mais pour l’heure, les tractations entre Accor Maroc et l’ONCF -propriétaire des murs- ne sont pas encore engagées. Pourtant, ce sont des négociations houleuses qui se profilent à l’horizon puisqu’un déplacement suppose plusieurs mois d’arrêt pour un hôtel réputé pour être l'un des plus rentables établissements du groupe. «C’est un hôtel qui tourne très bien. Son taux de remplissage moyen est de 89%», nous assure un connaisseur du groupe hôtelier. A priori, l’ONCF lié par contrat de gestion avec Accor va devoir dédommager le groupe hôtelier. Et risque de le payer cher…

Par Fahd Iraqi
Le 17/12/2014 à 17h59