Le cabinet de conseil PwC au Maroc a dévoilé, ce mercredi 11 décembre, la troisième édition de son étude annuelle consacrée aux priorités 2025 des directions financières au Maroc, intitulée «Bâtir l’avenir avec optimisme». L’étude met en exergue les principaux défis et opportunités qui façonnent le monde financier au Maroc dans un contexte de crise économique durable.
Menée auprès de plus de 10 directions financières de différentes entreprises marocaines opérant dans treize secteurs d’activité, l’enquête révèle que 93% des directeur financiers affichent leur confiance quant aux perspectives de croissance du Maroc pour 2025, soit une progression de plus de 10 points au cours des trois dernières années.
«Cette confiance est certainement la résultante du climat d’affaires au Maroc, qui est porté par des projets d’investissement d’envergure et des réformes économiques qui visent non seulement à améliorer les conditions macroéconomiques, mais surtout à développer l’environnement social au Maroc. Les directeurs financiers marocains affichent un optimisme indéfectible et une détermination à dépasser leurs limites», explique Mohamed Rqibate, associé audit PwC au Maroc.
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L’étude montre aussi que le pilotage de la performance est la priorité pour 64% des directions financières qui souhaitent faire évoluer leur organisation pour atteindre leurs objectifs de transformation et gagner en agilité. La digitalisation figure également parmi les priorités de ces structures, puisque 60% d’entre elles envisagent d’investir dans des projets technologiques pour automatiser leur processus et renforcer leur agilité. «Pour réaliser leurs ambitions, les directeurs financiers doivent s’équiper de moyens à la hauteur de leurs objectifs. La transformation numérique s’impose comme un levier central pour automatiser les tâches, renforcer l’efficacité opérationnelle, garantir une meilleure agilité et une réactivité accrue», soulignent les auteurs de l’étude.
Faible utilisation de l’IA
L’intelligence artificielle (IA) intéresse aussi certains directeurs financiers. D’après l’étude, 10 % des entreprises marocaines ont déjà déployé des initiatives portées par leurs sociétés mères, tandis que plus de 34% des entreprises interrogées ont indiqué avoir mis en place des initiatives locales. En revanche, 56% des cadres interrogés ont signalé une utilisation faible, voire très faible, de l’intelligence artificielle.
«L’IA, le Machine Learning et d’autres concepts, bien que connus de longue date, déferlent enfin sur les directions financières. Ces technologies, autrefois théoriques, sont désormais incontournables. Certes, elles comportent des risques, mais elles offrent des opportunités immenses. Les ignorer ou ne pas les intégrer dans les réflexions serait un véritable blasphème», souligne Kenza Sabouni, associée PwC au Maroc, qui ajoute: «Toutes ces technologies reposent sur les données, le nouvel “Or noir”. Et qui mieux que la direction financière, réceptacle historique de la donnée au sein de l’entreprise, pour les exploiter pleinement?»