Les subventions accordées par l’Etat aux entreprises et établissements publics (EEP) vont atteindre 27 milliards de DH en 2017. C’est en tout cas ce que prévoit le projet de loi de finances, déposé en octobre dernier au parlement mais qui, en vertu du contexte politique actuel, n'a pas encore été discuté ni approuvé.
Toutefois, ce chiffre en dit long sur la dépendance de certains établissements aux subsides que leur verse l’Etat.
Déjà, en 2016, ces subventions atteignaient des niveaux importants. Fin juillet 2016, par exemple, l’ensemble des subventions en faveur des EEP représentait 16,7 milliards de DH, soit un milliard de plus qu’à la même période en 2015.
Dans le détail, il s'avère que plus de 75% de ces subventions sont absorbés par neuf établissements et entreprises publics.
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Si on se réfère aux données arrêtées à la la fin du mois de juillet dernier, ce sont les Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) qui sont les plus budgétivores. L’Etat a dû en effet y injecter plus de 4,3 milliards de subventions, dont 1,6 milliard pour financer des dépenses d’équipement et 2,6 milliards au titre de budget de fonctionnement.
Vient ensuite l’Office national des oeuvres universitaires sociales et culturelles (ONOUSC) qui a englouti à fin juillet 1,65 milliard à titre de charges de fonctionnement, sur un budget total estimé à 2 milliards de DH à la fin de l’année en cours.
L’ONCF et Autoroutes du Maroc ont également perçu leurs lots de subventions. Cependant, à la différence des autres établissements, les deux entreprises ont eu respectivement droit à des dotations de capital de l’ordre de 1,6 milliard et 800 MDH.
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Le reste des subventions est principalement versé aux universités et établissements d’enseignement supérieur, l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA), l’ONSSA et la SNRT. Cette dernière fait d’ailleurs partie des entreprises publiques qui absorbent chaque année d’importantes subventions puisque celles-ci dépassent régulièrement le milliard de DH.