Troisième économie mondiale et deuxième puissance commerciale, le Japon entend bien renforcer ses relations économiques avec le royaume. Une ambition confirmée lors du 4e Forum économique arabo-japonais, qui a eu lieu à Casablanca en fin de semaine dernière. Depuis 2009, les échanges commerciaux entre le pays du soleil levant et les pays arabes sont d'ailleurs passés de 102 à 109 milliards de dollars, soit une évolution de 3%.
Concernant le Maroc spécifiquement, les IDE ont connu une “hausse considérable”, souligne Les Eco dans son édition du 9 mai, passant de 32,8 MDH en 2011 à 81 MDH en 2015. Une hausse particulièrement concentrée dans le secteur de l'industrie, notamment celui de l'automobile qui attire de plus en plus d'investisseurs japonais. Ainsi, un géant du câblage comme Yazaki continue de renforcer sa présence au Maroc, avec l'ouverture d'une troisième usine à Meknès, en mars dernier.
Mais l'énergie est aussi un secteur très porteur. Un nouveau deal vient renforcer la coopération entre l'agence Masen et Sumitomo, deal portant sur le développement d'un démonstrateur CPV (Concentrated photovoltaic) d'une capacité de 1 MW sur la plateforme R&D du complexe solaire Noor Ouarzazate. L'accord a d'ailleurs été signé lors du forum. Sumitomo compte aussi renforcer sa production au Maroc de 25% à l'horizon 2018. La prochaine étape consistera dans la mise en place d'une CPV d'une capacité de 20 MW, ainsi que dans l'établissement d'usines et d'une base d'affaires.
Mitsui semble partager le même enthousiasme. Présent depuis 1961 au Maroc, ce géant de l'énergie a mené de grands projets avec de grands groupes marocains, dont l'OCP, à Jorf Lasfar. Désormais, il souhaite compléter une centrale électrique d'une capacité de 1.386 MW avec GDF, à Safi, et une autre de 150 MW à Taza.
Cependant, le royaume en veut encore plus et compte bien faire la cour à de nouveaux investisseurs nippons. Parmi eux, Mitsubishi, avec lequel Abdelkader Amara, ministre de l'Energie, a déjà lancé des discussions. Le ministère explore les possibilités de partenariat dans le cadre du Plan de gaz naturel liquéfié (GNL) et du développement des énergies renouvelables.
Et d'autres secteurs pourraient bientôt attirer les Japonais, notamment la réforme de l'administration, la formation et le tourisme.