Le chemin est encore long pour une équité homme-femme en matière d’entrepreneuriat. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Observatoire marocain de la TPME, sortie à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes et dont le quotidien Les Inspirations Eco reprend les principaux points dans son édition du jeudi 9 mars. Ainsi, à peine 16,2% des entreprises du Royaume sont dirigées par des femmes.
Par statut, «14,6% de ces entreprises sont des personnes morales, 16,3% des personnes physiques et 25,5% des auto-entrepreneurs», lit-on. Par catégorie d’entreprises, les femmes optent à 15,4% pour les micro-entreprises et à 13,1% pour les grandes entreprises.
La répartition sectorielle témoigne quant à elle des barrières psychologiques existantes. La santé et l’action sociale, les services et l’enseignement sont les secteurs les plus prisés par les femmes dirigeantes. La médecine généraliste et les pratiques dentaires occupent plus de femmes entrepreneures. Il en est de même pour la coiffure, les soins de beauté et la blanchisserie-teinturerie qui restent des métiers de femmes. L’analyse par nature d’activité laisse également apparaître que seules 9% des entreprises opérant dans les transports et entreposages sont dirigées par des femmes, contre 7,4% dans le secteur de la construction et 6,8 % dans les industries extractives.
Les écarts sont également visibles sur le plan géographique. L’entrepreneuriat féminin est plus important au niveau des provinces du Sud que dans le Centre. La région de Dakhla-Oued Eddahab recense pour sa part 28,2% d’entreprises dirigées par des femmes, suivie de la région Laâyoune-Sakia El Hamra avec une part de 26,8%. Les régions de Casablanca-Settat et Marrakech-Safi affichent un taux de 16,9%.
Quant au facteur durée, l’entrepreneuriat féminin concerne 18% des entreprises dont l’âge est inférieur à 2 ans et 16,6% des entreprises dont l’âge est compris entre 2 et 5 ans.