Energie solaire: quand les Américains lorgnent le marché marocain

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Le marché marocain de l’énergie solaire intéresse fortement les industriels américains. Le Solar Energy International, la grand-messe de l’énergie solaire d’Amérique du Nord, représente une opportunité pour les entreprises marocaines de se faire connaître auprès de leurs homologues américains

Le 13/09/2017 à 22h22

Importante participation des entreprises marocaines au Solar Energy International. Dans son édition du jeudi 14 septembre, L’Economiste annonce qu’une dizaine d’entreprises, dont certaines implantées aux Etats-Unis, ont pris part au plus grand salon dédié à l’énergie solaire en Amérique du Nord. Il s’est tenu du 10 au 13 septembre à Las Vegas.

Pour cette seconde participation marocaine à cette messe de l’énergie solaire, l’objectif était, comme l’indique le quotidien, «d'offrir une vitrine internationale aux opérateurs nationaux et de favoriser les partenariats avec des entreprises américaines. Ces dernières souhaitent trouver des débouchés pour leurs produits à l'international». C’est également l’occasion pour elles de s’imprégner des dernières innovations en matière d’utilisation de l’énergie solaire et d’interconnexion avec les autres industries.

Avec ses 150 entreprises exposantes, le salon permet aux professionnels de faire du réseautage avec des rencontres B2B et d’échanger leurs expériences avec des opérateurs du monde entier.

L’Economiste cite, à ce titre, l’exemple de la société Seprob qui recherche des partenariats dans le domaine du génie civil en rapport avec des projets dans les énergies renouvelables, y compris le pompage solaire.

Rappelons que cette société finalise actuellement le pont à haubans de Sidi Maârouf de Casablanca, un des projets les plus stratégiques pour la métropole. Elle est d’ailleurs en pleine prospection avec deux compagnies américaines, Patriot Energy et Mina Connect, créées par des Marocains vivant aux Etats-Unis. La première, qui est spécialisée dans l’ingénierie, l’installation et la maintenance de systèmes solaires résidentiels, vient d’ouvrir un premier bureau de représentation au Maroc et un autre à Lima, au Pérou. Active depuis 4 ans, elle a déjà installé 500 systèmes solaires dans des résidences à New York.

Mais ce n’est pas au Maroc qu’elle pourra réaliser la même prouesse puisqu’en raison des freins réglementaires, la production de l’énergie solaire risque de ne pas pouvoir se développer. A cela s’ajoutent l’absence d’un système de comptage net ou facturation nette pour compter l’excédent d’énergie injecté dans le réseau en cas de surproduction par un opérateur particulier et l’absence dans la loi du feed-in-tariff (dispositif pour définir le tarif auquel un producteur particulier peut vendre de l’énergie à l’opérateur historique sur une période de 25 ans). Cela apporte de la visibilité aux investisseurs privés et permet d’accéder aux financements bancaires.

Par Rachid Al Arbi
Le 13/09/2017 à 22h22