Pour André Merlin, PDG de Medgrid, le Maroc est une bouée de sauvetage énergétique pour l’Union Européenne. Il s’exprimait lors des rencontres organisées par le Parlement européen à Bruxelles. Sa société Medgrid développe justement des projets d’interconnexion électrique entre les pays du nord et ceux du sud de la Méditerranée.Le PDG a expliqué que "l’intérêt est d’exporter, vers des pays comme le Maroc, l’électricité conventionnelle produite en Europe, tout en important des énergies renouvelables des pays du Sud". Chacun de ces projets nécessite un investissement compris entre 300 et 900 millions d’euros et pourrait être rentable à l’horizon 2020,, selon une dépêche du Parlement Européen. Ces projets sont déjà listés par la commission de l’énergie de l’Union européenne. Néanmoins, André Merlin affirme attendre le financement de l’UE.Il convient de rappeler qu’il existe déjà une interconnexion électrique entre l’Espagne et le Maroc. "Dans le cadre du développement de ce réseau avec l’Espagne, l’ONEE–Branche Electricité, en coordination avec l’opérateur réseaux espagnol «Red Electrica de España», a échangé des données permettant d’étudier la faisabilité du projet de renforcement de l’interconnexion Maroc–Espagne afin d’augmenter la capacité de transit entre les deux pays à 2 100 MW", souligne-t-on dans le rapport d’activité de l’ONEE.Selon le même rapport, le Maroc ambitionne, à travers les interconnections, d’intégrer pleinement son marché de l’énergie à celui de l’UE, notamment pour l’électricité.Aujourd’hui, le projet Solaire marocain a réuni près de 20 milliards de dirhams pour sa réalisation. Ce n’est donc plus une simple volonté du Royaume de faire du pays un hub de l’énergie verte. L’offre marocaine sera disponible dans les années à venir.
Le 07/01/2015 à 11h00