Dans un discours présenté après une visite dans le campus de l’université, Janet Yellen a présenté les progrès accomplis dans le cadre de la réforme des banques multilatérales de développement (BMD), initiée pour accompagner le développement des pays émergents et faire face aux nouveaux défis de l’époque.
«Je suis heureuse d’avoir la chance de visiter l’UM6P (…) Le magnifique campus sur lequel nous nous trouvons aujourd’hui témoigne d’une volonté d’assurer la durabilité de l’environnement et d’améliorer les résultats de l’enseignement. C’est un symbole parfait de ce dont je vais parler», a souligné d’emblée Janet Yellen.
La secrétaire au Trésor américain a souligné par la suite l’importance cruciale de l’engagement multilatéral pour accompagner le développement dans le monde et vaincre la pauvreté. «L’un des principaux objectifs de l’engagement multilatéral est d’aider les plus pauvres et les plus vulnérables. Il s’agit de créer les conditions permettant à tous les peuples de vivre dans la prospérité et la paix pour les générations à venir», a-t-elle souligné.
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Pour la secrétaire d’État, des progrès ont été réalisés au cours des dernières décennies en matière de développement durable, notamment pour réduire le taux de mortalité infantile, mais demeurent insuffisants. Les progrès sur beaucoup d’autres objectifs étant «lents, bloqués, voire inversés».
Pour faire face à ces enjeux complexes, Janet Yellen a appelé les différents pays à renforcer leur coopération et à œuvrer main dans la main pour surmonter les obstacles qui se dressent sur la voie du développement durable.
«Nous ne sommes pas à la hauteur des objectifs de développement durable, et les défis mondiaux que nous devons tous affronter rendent encore plus difficile la réalisation de progrès durables. Cependant, nous avons une voie de sortie: en effectuant des réformes audacieuses de l’architecture financière internationale, puis en l’utilisant pleinement», a-t-elle martelé.
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«Je suis fière de tout ce que nous avons accompli en un an. Et je crois qu’il y aura une collaboration encore plus étroite et un engagement plus généralisé à mesure que nous poursuivrons ce travail, notamment lorsque le Brésil assumera la présidence du G20. Mais nous savons que beaucoup reste à faire», a-t-elle ajouté.
Dans ce sens, Janet Yellen s’est félicitée de l’organisation des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale au Maroc, qui marque le retour de cette messe financière sur le continent africain pour la deuxième fois, après cinquante ans.
«Les Assemblées annuelles ne se sont tenues en Afrique qu’une seule fois. C’était il y a 50 ans, en 1973 à Nairobi. C’était un autre moment de changement dans le monde et pour la Banque mondiale. Ici, sur le continent africain, un mois après que l’Union africaine est devenue un membre officiel du G20, nous définissons la voie à suivre à un autre moment clé», a-t-elle précisé.
Et d’ajouter: «Nous avons besoin d’une architecture financière internationale qui tienne les promesses de l’engagement multilatéral. L’année écoulée m’a donné l’espoir que nous explorerons ensemble les outils et la volonté politique commune dont nous disposons pour instaurer un monde meilleur».