Emploi: le Maroc perd du terrain

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Revue de presseEntre le deuxième trimestre 2022 et la même période en 2023, pas moins de 86.000 emplois se sont évaporés. La dernière note du Haut-commissariat au plan apporte un éclairage sur cette situation. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 03/08/2023 à 22h09

La situation du marché du travail est peu reluisante. Les Inspirations Eco en fait le constat dans son édition du vendredi 4 août. «La perte de 86.000 postes de travail entre le deuxième trimestre de 2022 et la même période de 2023 est une indication inquiétante de la fragilité économique actuelle», indique le quotidien.

Le rapport du HCP livre les raisons de cette tendance négative. Les chiffres dévoilent une détérioration nette de 206.000 postes en milieu rural, contre un gain de 121.000 enregistrés en milieu urbain. Un chiffre en baisse, selon le HCP, par rapport à l’année précédente, où 133.000 postes avaient été créés. Cette situation se traduit par une augmentation significative du taux de chômage et soulève des interrogations quant à l’évolution de l’économie nationale.

Le secteur des services a partiellement sauvé la mise en créant 103.000 emplois, suivi de près par l’industrie, y compris l’artisanat, qui a apporté 46.000 emplois supplémentaires, et le BTP qui a généré 30.000 nouveaux postes. En revanche, l’agriculture, la forêt et la pêche ont connu une période difficile, avec une perte de 266.000 postes.

De ce fait, la situation n’est pas reluisante en termes de volume de chômage, lequel a atteint un total de 1.543.000 personnes, au niveau national. Le nombre de chômeurs a ainsi augmenté de 156.000 personnes, 92.000 en milieu urbain et 64.000 en milieu rural. Quant au taux de chômage national, il a grimpé de 11,2% à 12,4%, plus précisément de 15,5% à 16,3% en milieu urbain et de 4,2% à 5,7% en milieu rural.

Toutes les catégories de la population ont été touchées par cette dégradation. Les hommes ont enregistré une augmentation de 1,1 point (passant de 9,9% à 11%), et les femmes, une hausse de 1,9 point (de 15,1% à 17%).

Les diplômés ont vu leur taux de chômage augmenter de 1,2 point, (passant de 18% à 19,2%), et les non-diplômés ont enregistré une hausse de 0,9 point (de 3,6% à 4,5%). Cette hausse a touché toutes les tranches d’âge, avec une augmentation plus prononcée parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+3,4 points) et les personnes âgées de 25 à 34 ans (+1,1 point).

Par Nabil Ouzzane
Le 03/08/2023 à 22h09