Le Salon international de l’édition et du livre (SIEL), qui se tient actuellement à Rabat, permet de faire le point sur l’activité de l’édition d’ouvrages au Maroc, un exercice auquel se livre Les Inspirations Éco de ce mardi 14 mai.
Au Maroc, explique ainsi le quotidien, il y a une centaine de maisons d’édition, et le pays se place même en tête du marché de l’édition au Maghreb.
Toutefois, une bonne partie de l’écosystème de l’édition se dédie aux manuels scolaires.
Bien que la situation financière des auteurs, des éditeurs et autres distributeurs qui vivent des livres ne soit pas des plus reluisantes et que leurs modèles économiques demeurent fragiles, de nouvelles maisons d’édition continuent à se créer dans le Royaume.
Selon Les Inspirations Éco, ces maisons d’édition «sont conduites par des éditeurs motivés et compétents, qui ont une véritable ligne éditoriale et une vision précise de leurs ambitions. Traditionnellement, les retombées financières autour du livre sont ainsi structurées: 40 à 45% reviennent aux diffuseurs et distributeurs, 30% au libraire, 20% à l’éditeur et à peine 10% à l’auteur».
Autre grand défi du monde de l’édition au Maroc: réussir la transition numérique. Selon le dernier rapport annuel de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines, consulté par le quotidien, l’édition au Maroc s’est chiffrée à 3.482 titres en 2022-2023, à la fois des publications imprimées et numériques.
Les publications imprimées dominent largement, et représentent 92% de ce total, alors que les publications numériques n’en représentent donc que 8%.
Ces données restent toutefois à nuancer car, selon la plateforme de lecture en ligne YouScribe, cette tendance change actuellement.
Le lectorat marocain se montre en effet particulièrement intéressé par les livres audio, qui représentent près de 17% des lectures totales.
Fait nouveau, «96% des lectures au Maroc s’effectuent en arabe et en anglais», explique Les Inspirations Éco, qui précise par ailleurs que la presse électronique regroupe 11% des lectures du pays.
«D’où l’intérêt, pour les acteurs de l’édition, de mettre le cap sur les offres numériques, surtout avec une jeunesse très branchée, dans un pays proche des 100% de taux d’accès à internet», conclut le quotidien.