Les partenaires et donateurs engagés dans le Blue Mediterranean Partnership, notamment la Commission européenne, l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA), l’Union pour la méditerranée (UpM), la BERD, la BEI, l’AFD et l’institution publique allemande KFW, ont signé une déclaration d’intention pour officialiser leur participation à ce partenariat, qui deviendra opérationnel au début de l’année 2024, après la COP28 qui se tient actuellement à Dubaï, d’après un communiqué de l’Union pour la méditerranée (UpM).
Leur objectif: mobiliser un montant d’investissement d’au moins un milliard d’euros, dans le cadre de cette initiative destinée à lutter contre les menaces qui pèsent sur la mer méditerranée, à travers le financement de projets d’économie bleue dans cette région et celle de la mer rouge, en se concentrant dans un premier temps sur l’Égypte, la Jordanie et le Maroc. «Les pays bénéficiaires (Égypte, Jordanie et Maroc) identifieront les projets stratégiques d’économie bleue sur leur territoire, tandis que l’Union pour la méditerranée (UpM) jouera le rôle de facilitateur du dialogue politique et réglementaire», souligne l’UpM.
Par l’intermédiaire d’un nouveau fonds multi-donateurs géré par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), le Blue Mediterranean Partnership souhaite obtenir un financement supplémentaire de la part de donateurs souverains pour la préparation de projets et des mécanismes de financement mixte.
Lire aussi : Interview. Économie bleue, hydrogène vert, capital humain… les ambitions de la BEI au Maroc
«Samedi (2 décembre, NDLR) à Dubaï, la Commission européenne a annoncé une contribution d’un million d’euros, l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA) a versé 75 millions de couronnes suédoises (6,5 millions d’euros) et l’Agence française de développement (AFD) a contribué à hauteur de 2 millions d’euros», annonce l’UpM, qui précise que «dans les mois à venir, l’Allemagne et l’Espagne devraient également annoncer des dons, rejoints par d’autres donateurs».
Un écosystème vulnérable
L’organisme indique que les institutions financières chargées de la mise en œuvre, à savoir la Banque européenne d’investissement (BEI), la BERD, l’institution publique allemande KFW, et l’organisme public italien la Cassa Depositi e Prestiti (CDP), seront chargés de la gestion des subventions obtenues par le fonds et fourniront des financements supplémentaires lorsque les projets arriveront à maturité. Ces institutions mobiliseront également les ressources financières existantes fournies par la Commission européenne à travers la plateforme d’investissement pour le voisinage et le Fonds européen pour le développement durable Plus (FEDD+).
«La région méditerranéenne, qui jouit d’un littoral magnifique et d’écosystèmes diversifiés, est particulièrement vulnérable face à l’élévation du niveau de la mer, à la pénurie en eau et aux phénomènes météorologiques extrêmes. La signature du Blue Mediterranean Partnership est une étape importante qui reflète notre engagement commun à travailler ensemble, à mettre en commun les ressources et à parvenir à répondre à l’urgence climatique en Méditerranée», a déclaré le secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel, cité dans le communiqué.
Lire aussi : Développement de l’économie bleue: le gouvernement donne un coup de boost
Pour rappel, le Blue Mediterranean Partnership a été lancé en 2022 lors de la COP27 en Égypte et a déjà reçu un soutien politique fort de la part des pays bénéficiaires et des partenaires, d’après l’UpM. Les domaines prioritaires du partenariat sont notamment la réduction des déchets plastiques, les investissements dans la résilience des zones côtières, le tourisme durable, le traitement des eaux usées, l’économie circulaire et la biodiversité marine.