Économie bleue: voici ce que le Maroc pourrait gagner

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc dispose d’un potentiel énorme en matière d’économie bleue. Avec un littoral de 3.500 km, le royaume devrait mettre les bouchées doubles en matière de création de l’énergie marine. Cet article est une revue de presse du journal Aujourd’hui Le Maroc.

Le 09/12/2021 à 21h45

Dans sa livraison de ce vendredi, Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse aux «énergies bleues». Le quotidien nous apprend ainsi qu’au Maroc, les différentes catégories d’énergies marines sont encore sous-exploitées. «Selon sa dynamique, sa chaleur et sa salinité, l’eau de mer produit de l’énergie propre à partir des marées, des vagues, des courants marins, de la chaleur (énergie marine thermique), et du mouvement (énergie osmotique). La recherche dans ce domaine permettrait d’ouvrir de nouvelles perspectives pour le pays, notamment en matière d’exportation de l’énergie», explique Aujourd’hui Le Maroc.

Force est de rappeler que le Maroc dispose d’un littoral de 3.500 km permettant la croissance d’une économie bleue et qu’en plus de son potentiel en matière de création d’énergie marine, ce littoral peut constituer un véritable attrait pour le tourisme durable et la promotion des produits locaux.

Il faut noter que des projets innovants pour l’industrie navale peuvent être développés grâce à la recherche et développement. Il va sans dire que l’utilisation des ressources océaniques en faveur de la croissance économique et du développement local durable et inclusive est aussi créatrice d’emplois et de cohésion sociale.

«Pour en débattre, Policy Center for the New South, le PNUD et la Banque mondiale ont organisé le 8 décembre 2021 en partenariat avec l’Université Abdelmalek Essaadi une rencontre sous le thème L’économie bleue: Levier du développement local durable», rapporte le journal. «Nous disposons de masses d’origine atlantique moins salées et donc moins denses, qui se déversent vers la Méditerranée en surface, ainsi que les courants méditerranéens qui arrivent dans le sens inverse en profondeur puisqu’ils sont plus denses», a déclaré le président de l’Université Abdelmalek Essaadi, Bouchta El Moumni, cité par le quotidien.

Il a ajouté que le jour où la recherche développera l’instrument nécessaire pour l’exploitation de cette énergie, le Maroc pourra exporter de l’énergie à toute la planète. «Lors de cette intervention, il a mis en avant la nécessité de renforcer la formation, l’innovation et la recherche scientifique dans les différents secteurs maritimes. Il explique dans ce sens qu’à l’image de la voiture économique, le Maroc peut développer des petits navires économiques et durables permettant par exemple d’accroître le tourisme dans les zones côtières», apprend-on.

Aujourd’hui Le Maroc fait remarquer que pour sa part, Mohamed Malouli Idrissi, directeur du Centre régional de l’Institut national de recherche halieutique (INRH) à Tanger, a rappelé la politique maritime et spatiale de l’Unesco à laquelle le Maroc adhère, indiquant que le pays travaille actuellement sur la sensibilisation autour de cette notion.

On note aussi qu’il a mis l’accent sur la nécessité de trouver des alternatives au niveau de la mer ou à l’extérieur de la mer (comme l’éco-tourisme maritime, le pescatourisme) pour la gestion durable des ressources, et a également indiqué que la mer est un bien commun, d’où l’importance de la mobilisation générale autour de cette question, y compris au sein de la société civile et des citoyens. 

Pour sa part, Fatima Ezzahra Mengoub, Senior Economist au Policy Center for the New South, évoquant le potentiel du littoral en matière de création d’emplois, a rappelé le contexte de crise actuelle, soulignant la nécessité de capitaliser sur toutes les ressources de façon efficace et durable.

Par Ismail Benbaba
Le 09/12/2021 à 21h45