Les opérateurs privés de l’enseignement supérieur sont à bout de nerfs. Les demandes de reconnaissance de leurs établissements tardent à aboutir. Dans son édition du jour, L’Economiste n’hésite pas à parler de bombe que le ministre de l’Education doit désamorcer. Il devra, ajoute le journal, user de toute sa diplomatie pour apaiser les esprits.
Le ministère avait, au départ (en février 2016), reçu une trentaine de dossiers dont 10 ont été recalés pour effectifs insuffisants. Il faut, en effet, justifier d’au moins 400 étudiants par entité. Sur les vingt établissements qui ont été admis à concourir, seuls huit ont obtenu la reconnaissance début mai 2017. Il s’agit de l’équivalence des diplômes avec les diplômes d’Etat (licence, master, doctorat).
L’évaluation des premiers dossiers a été achevée fin juillet 2016, après un examen minutieux d’un certain nombre d’éléments. Mais, depuis, plus aucun dossier n’a été validé. D’où la stupéfaction des opérateurs dont les demandes sont en instance. Même leurs demandes d’explications auprès du ministère sont restées sans réponse. «Ils s’estiment légitimement lésés car le secteur entre bientôt en haute saison pour l’inscription de nouveaux étudiants», affirme le quotidien qui souligne que les semaines suivant la publication des résultats du Bac sont décisives pour le secteur. Il faut reconnaître que les établissements déjà reconnus sont avantagés puisque la reconnaissance de l’Etat est «un argument de différenciation. Mais, en dernier ressort, le juge de paix reste le marché de l’emploi».