Le déficit commercial s’est lourdement aggravé durant le premier trimestre 2017. Selon les dernières données de l’Office des changes, le déficit sur les échanges extérieurs s’est établi à 45,47 milliards de DH à fin mars dernier, soit 20,6% de plus qu’au terme des trois premiers mois de 2016.
Cette aggravation s’explique par une augmentation des importations au regard de celles des exportations. En effet, les importations du premier trimestre ont coûté 105,6 milliards de DH, contre 96,04 milliards de DH à fin mars 2016, soit une hausse de 9,9%. Cette dernière s’explique en grande partie par le renchérissement de la facture énergétique qui a coûté 6,2 milliards de plus que durant la même période en 2016. Hors facture énergétique, les importations limitent leur croissance à 3,9%, intégrant notamment une hausse de 3,1 milliards de DH de la valeur des biens d’équipements importés.
Pour ce qui est des exportations, elles n’ont augmenté que de 3% pour atteindre 60,1 milliards de DH. Cette hausse prend en compte le bon comportement des ventes de phosphates et dérivés, des exportations du secteur de l’agriculture et de l'agroalimentaire ainsi que des exportations des secteurs électronique et aéronautique. Mais ces hausses n'ont pas pu absorber celle des importations, causant ainsi l'aggravation du déficit.