Dans son édition du jour, L’Economiste n’a pas hésité à qualifier le mois de mars de «catastrophique» pour les échanges extérieurs, notamment au niveau de l’export où les ventes de marchandises ont chuté de 10,6%. D'ailleurs, la chute concerne la totalité des secteurs exportateurs sans exception, soutient le quotidien. Quant à l’import, il recule de 5,1%, essentiellement au niveau des achats de biens d’équipement, de demi-produits et de produits bruts. «Autant dire que l’investissement est quasiment au point mort», relève le journal qui note, cependant, que «les achats de produits alimentaires restent toujours orientés à la hausse». La facture, au titre des importations de blé, d'orge et de maïs, a augmenté de 13,6% sur le 1er trimestre.
La facture énergétique, elle, baisse en raison de la chute du prix du baril pour s’établir à 17,5 milliards de dirhams à fin mars 2020. L’import de produits alimentaires s’est, pour sa part, renchéri de 1,74 milliard de dirhams à 14,55 milliards, en raison de l’augmentation des achats d’orge et de maïs.
Parallèlement, les exportations de biens ont plongé, à fin mars 2020. «La baisse des exportations du secteur automobile résulte du recul des ventes à la fois de la construction (-36,3%) et du câblage (-27%)», indique L’Economiste qui estime le manque à gagner pour le secteur de la construction automobile à 6 milliards de dirhams sur le premier trimestre. Il est de 2 milliards pour celui du câblage. De même, les ventes de l’intérieur véhicules et sièges ont reculé de 13,2%. La part de l’industrie automobile dans le total des exportations s’élève à 22,6%. Idem pour le secteur de l’aéronautique.
L’Economiste constate que l’export de produits agricoles et agro-industriels a accusé une légère baisse de 2,5%.