Lors de son point de presse à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement, ce jeudi 8 novembre à Rabat, le ministre délégué en charge des relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, s’est longuement arrêté sur les opérations de privatisations prévues en 2019. Le gouvernement vient d’approuver le projet de loi actualisant la liste des entreprises privatisables, laquelle comprend deux nouvelles entreprises publiques, à savoir la Centrale thermique de Tahaddart et l’hôtel «La Mamounia», filiale commune de l’ONCF (qui en détient 60% du capital), de la CDG (20%) et de la ville de Marrakech (20%).
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Pour son budget 2019, le gouvernement El Othmani a programmé une recette de 6 milliards de dirhams, en ce qui concerne les recettes attendues au titre des privatisations. Un montant qui reste en deçà des volumes drainés par les privatisations initiées par les gouvernements précédents, insiste El Khalfi. Ce dernier communique à ce titre les montants adossés à des noms de chefs de gouvernements, sans toutefois prendre le soin de donner une moyenne annuelle significative, ni du moins préciser le nombre de mandats que chacun a dû prendre en charge (El Fassi I, El Fassi II, Benkirane I, Benkirane II, etc.). El Khalfi oublie par exemple de dire qu’avec les 6 milliards de dirhams de recettes de privatisation attendues en 2019, le gouvernement El Othmani va céder, en un an, l’équivalent de ce qu’aurait transféré le gouvernement El Fassi en deux mandats.
Voici les chiffres annoncés par El Khalfi au sujet des recettes des privatisations:- Gouvernement Abderrahmane Youssoufi: 24 milliards de dirhams- Gouvernement Driss Jettou: 48 milliards de dirhams- Gouvernement Abbas El Fassi: 6 milliards de dirhams- Abdelilah Benkirane: 8 milliards de dirhams- Saâd Eddine El Othmani: 6 milliards de dirhams