Dialogue social, ONEE et RAM: voici à quoi serviront les 14 milliards de dirhams de la rallonge budgétaire

Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, intervenant lors d'une conférence de presse à Rabat, le 26 octobre 2021.

Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget. (A. Gadrouz / Le360). Le360/Adil Gadrouz

L’ouverture de crédits supplémentaires de 14 milliards de dirhams pour le budget général vise à soutenir les établissements et entreprises publics (EEP) affectés par les fluctuations internationales des prix, et à couvrir les dépenses résultant des accords du dialogue social entre le gouvernement et les partenaires sociaux, a indiqué, lundi à Rabat, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget.

Le 04/06/2024 à 10h09

Lors d’une réunion de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, consacrée à l’examen du décret en question approuvé lors de la dernière réunion du Conseil du gouvernement, Fouzi Lekjaa a précisé que sur ces crédits supplémentaires, jugés «urgents et nécessaires», 4 milliards de dirhams (MMDH) seront alloués à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) en 2024, afin de maintenir la stabilité des prix de l’eau et de l’électricité.

Ainsi, les tarifs des factures d’eau et d’électricité ne feront l’objet d’aucune augmentation cette année, malgré les hausses successives observées dans plusieurs pays, y compris ceux qui dépendent de l’importation de matières premières pour produire de l’énergie électrique.

Le ministre a également souligné que ces crédits incluent 6,5 MMDH pour mettre en œuvre les engagements du gouvernement pris dans le cadre du dialogue social, dont le coût atteindra 45 MMDH d’ici 2026, et concernera 4,25 millions de fonctionnaires et salariés, notant que «la nouvelle approche adoptée par le gouvernement dans le dialogue social vise à renforcer le pouvoir d’achat de la classe moyenne, affectée par les fluctuations des prix au niveau international».

Fouzi Lekjaa a au passage révélé que les recettes fiscales ont atteint 14,3 MMDH au 31 mai 2024, enregistrant une progression de 14,58%, et de 10,48% pour les recettes douanières en comparaison avec l’année précédente, expliquant que ces résultats «sont le fruit d’un travail conjoint et des réformes multiples visant à élargir l’assiette fiscale». Par rapport aux prévisions, le taux de réalisation de la loi de finances 2024 s’établit à 46% au terme des cinq premiers mois de l’année, a-t-il ajouté.

Les résultats obtenus et la dynamique d’action du gouvernement permettront de dégager des marges financières qui serviront à couvrir les crédits supplémentaires, comprenant notamment 3,5 MMDH pour soutenir la compagnie aérienne Royal Air Maroc et financer les dépenses urgentes liées aux produits de consommation agricoles jusqu’à la fin de cette année, a-t-il poursuivi.

Fouzi Lekjaa a aussi rappelé que l’ouverture de ces crédits supplémentaires intervient dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances 2025, élaboré par les services du ministère de l’Économie et des Finances en coordination avec les différents départements ministériels, conformément aux dispositions de l’article 60 de la loi organique relative à la loi de finances, et sur la base de l’article 70 de la Constitution.

Par Le360 (avec MAP)
Le 04/06/2024 à 10h09