Le méga-partenariat entre le Maroc et les Émirats arabes unis, paraphé le 4 décembre entre le roi Mohammed VI et le président Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, commence à porter ses premiers fruits. Le groupe émirati Metito Utilities, investisseur et développeur de solutions de gestion durable de l’eau et d’actifs hydriques résilients au climat, annonce dans un communiqué la signature d’un partenariat avec Tahliya Group, basé à Dubaï et spécialisé dans la production d’électricité et d’usines de dessalement en Afrique, pour développer un projet de dessalement de l’eau de mer qui sera alimenté par des énergies renouvelables au Maroc.
Les ressources hydriques produites seront utilisées dans un projet d’irrigation à usages multiples, selon les clauses de ce partenariat signé en marge de la 28ème Conférence mondiale sur le climat (COP28), qui se tient actuellement à Dubaï. «Les principes fondateurs de Metito sont l’impact, la durabilité et l’innovation. Guidés par ces principes, nous sommes ravis d’unir nos forces à celles du groupe Tahliya pour nous attaquer aux problèmes urgents concernant la pénurie d’eau, la sécurité alimentaire et le développement durable au Maroc», a déclaré Rami Ghandour, PDG de Metito Utilities.
Lire aussi : Station de dessalement de Casablanca: un consortium mené par l’espagnol Acciona remporte le contrat
Quant à Zouheir Bensaid, PDG de Tahliya, il est convaincu que les deux groupes «marqueront une nouvelle étape dans l’industrie de l’eau en développant des usines de dessalement alimentées par des énergies alternatives à grande échelle, à des fins d’irrigation au Maroc». À noter que M. Bensaid fut auparavant CEO du groupe FinanceCom (désormais O Capital) et de RMA, et président de la Bourse de Casablanca.
«Le Maroc est un marché clé»
Selon les deux partenaires, le Maroc est un marché clé, avec un immense potentiel, qui s’est érigé en centre d’investissements, «compte tenu de la diversité de ses atouts et de son climat d’affaires favorable». Le montant global de ces deux futurs projets hydriques, leur emplacement, ainsi que le calendrier d’exécution n’ont pas été dévoilés. Metito indique seulement qu’elle examinera la possibilité de mobiliser plusieurs capitaux et des expertises pour les concrétiser, «y compris potentiellement l’Africa Water Infrastructure Development (AWID)».