Répondre aux besoins croissants en irrigation dans la plaine de Chtouka et renforcer l’approvisionnement en eau potable de la zone du Grand Agadir. C’est le double objectif de l’augmentation en vue des capacités de la station de dessalement de l’eau de mer de Chtouka, la plus importante du pays à aujourd’hui, en attendant celle de Casablanca. Objectif: une production supplémentaire de 125.000 m3/jour, répartie entre l’agriculture (75.000 m3/jour) et l’eau potable (50.000 m3/jour), indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 24 avril.
«À l’instar de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable-Branche Eau, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, à travers sa direction de l’Irrigation et de l’Aménagement de l’espace agricole, a lancé un appel d’offres à l’international (AOI) à cette fin», lit-on. Celui-ci porte sur l’assistance technique pour le suivi et le contrôle de l’extension et de l’exploitation du projet de Partenariat public privé (PPP) de l’unité de dessalement de l’eau de mer et du réseau d’irrigation, dans la zone de Chtouka.
Dans le détail, il s’agira de passer d’une capacité de 275.000 à 400.000 m3/jour. Le projet découle d’une collaboration entre le département de l’Agriculture, l’ONEE et l’ORMVA-SM, visant à optimiser les ressources (foncières et d’infrastructure) pour le bénéfice commun des deux entités. «Ciblant une superficie nette de 15.000 ha à irriguer à terme, l’unité mutualisée bénéficie à 1.500 agriculteurs directement, et à 5.000 de manière indirecte, au titre de la protection de la nappe. Elle profitera à terme à 1,6 million d’habitants du Grand Agadir pour la partie eau potable», lit-on encore.
Techniquement, les équipements concernés par l’extension de la station de dessalement englobent le bassin de captage et la prise d’eau brute ainsi que les filtres auto-nettoyables et les skids d’ultrafiltration. À cela s’ajoutent les trains d’osmose inverse et les équipements de récupération d’énergie ainsi que les pompes intermédiaires, les équipements d’échantillonnage, l’extension de la sous-station et du système de contrôle et les pièces de rechange nécessaires à l’extension. Celle-ci concernera l’installation des pompes d’irrigation supplémentaires, celles du réseau d’irrigation et l’installation des équipements des pompes.