Durcissement des règles prudentielles, assouplissement des mesures pour faciliter davantage le financement et la relance de l'économie, se conformer aux droits de la concurrence... Autant d'approches abordées lors d'une conférence organisée par le Conseil de la concurrence, sous le thème de la «Politique et [du] droit de la concurrence, expériences nationales et partenariat international». C'est, en substance, ce qu'on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd'hui Le Maroc de ce jeudi 14 novembre.
Cette rencontre réunit à travers ses panels un ensemble de responsables représentant les autorités de régulation venant des quatre coins du monde (Royaume-Uni, Tunisie, Inde, Japon, Allemagne, Suisse, Portuqal, Kenya, ou encore Autriche), aux côtés d'experts en la matière. L'objectif de ce beau monde? Débattre de thématiques telles «la gouvernance mondiale et la concurrence», «la concurrence, démocratie économique et justice sociale», et, surtout, de partager les expériences des autorités de la concurrence de leur pays respectif.
Abdellatif Jouahri était présent. Le Wali de Bank Al-Maghrib a donc expliqué à l'assistance que "les autorités publiques, de manière générale, et les régulateurs, en particulier, se retrouvent devant un défi complexe. Ils sont appelés à élaborer et à mettre en place des politiques et des cadres adaptés dans des environnements sans cesse en mouvement". Une situation qui n'est pas propre à une catégorie de pays, mais qui concerne l'ensemble des économies en développement, émergentes et avancées, a-t-il insisté.
En tant que premier responsable de la régulation du système bancaire, le gouverneur de la banque centrale du Royaume du Maroc a axé son intervention sur un ensemble de mutations qui touchent ce secteur et révolutionnent le monde d'aujourd'hui.
Parmi celles-ci, la révolution digitale qui, selon lui, transforme de manière progressive, mais profonde, les processus de production et l'organisation des marchés et des échanges.
«La digitalisation des services, l'ubérisation de l'économie sont des défis sans précédent en matière de régulation», a ainsi expliqué Abdellatif Jouahri à cette assistance attentive.