Le taux de croissance reprend du poil de la bête, selon la dernière note de conjoncture établit par le Haut commissariat au plan (HCP). Selon ce département, la croissance au troisième trimestre a été de 2,6% contre 2,3% à fin juin dernier. Cette reprise s’explique selon les analystes d’Ahmed Lahlimi par une hausse de 3,5% des activités hors agriculture. Celle-ci est attribuable à l’amélioration de la contribution au PIB du secteur des services (essentiellement les télécoms et le tourisme) et le maintien du secteur industriel. La valeur ajoutée agricole, de son côté, a continué son repli (-2,4% sur le trimestre). Pour le dernier trimestre de l’année, le HCP prévoit des perspectives assez favorables. "Les activités hors agriculture, notamment les industries exportatrices, telles que l’électronique et l’automobile, devraient bénéficier d’une hausse d’environ 3% de la demande mondiale adressée au Maroc", peut-on lire dans la note de conjoncture.
Ainsi pour l’ensemble de l’année 2014, le HCP maintient son taux de croissance prévisionnel à 2,8% qu’il avait déjà annoncé dans son budget exploratoire réalisé l’année dernière et qu’il a continué de confirmer tout au long de l’année. Ce taux est largement inférieur aux estimations du ministère des Finances qui table, lui, sur une croissance d'environ 4%. La disparité sur les prévisions de croissance donne souvent lieu à des joutes entre les Finances et le HCP par voie de presse interposée. Avec cette nouvelle annonce du département de Lahlimi, on assistera certainement à un nouveau round dans cette querelle des chiffres.