«Face à la conjoncture actuelle, marquée par la crise ukrainienne et ses impacts éventuels sur l’économie nationale, de nouvelles mesures d’appui au financement des entreprises ont été adoptées lors de la réunion de travail tenue le jeudi 10 mars sous la présidence de la ministre de l’Économie et des Finances et du ministre des Affaires Étrangères, et en présence des représentants de Bank Al-Maghrib, de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM)», indique un communiqué de Tamwilcom.
A l’issue de cette réunion, deux mesures phares ont été décidées, témoignant du soutien continu de l’Etat en faveur du tissu économique national, précise la même source. La première mesure concerne le relèvement des plafonds de garantie de deux produits de l’offre générique de Tamwilcom, à savoir «Damane Atassyir» et «Damane Istitmar».
Initialement octroyés avec un plafond d’engagement de garantie de 10 millions de dirhams par opération et de 20 millions de dirhams sur une même entreprise tous concours confondus, les deux mécanismes verront désormais leurs plafonds d’engagement de garantie relevés à 15 millions de dirhams par opération et à 30 millions de dirhams par contrepartie. Cela permettra, selon le communiqué, aux entreprises de disposer d’une enveloppe supplémentaire pour financer leurs besoins additionnels en fonds de roulement, occasionnés par la conjoncture actuelle.
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La seconde mesure mise en place concerne la possibilité de rééchelonner les remboursements des crédits bancaires garantis par les mécanismes «Oxygène» et «Relance», permettant ainsi aux entreprises, dont la trésorerie connaît des tensions à cause de la conjoncture actuelle, de disposer d’un délai de remboursement supplémentaire.
Tamwilcom fait savoir que cette mesure sera ouverte aux entreprises, et après accord de la banque créancière, à des conditions, à savoir notamment les entreprises ne se trouvant pas dans une situation de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire et une rallonge de trois ans maximum, dont un différé pouvant atteindre un an, de la durée de remboursement restante à courir à la date du rééchelonnement. La même durée de rallongement doit être appliquée aux autres crédits «moyen et long terme» accordés par la banque.
Il s'agit aussi d'un engagement de l’entreprise de ne pas distribuer de dividendes ou/et de rémunérer/rembourser les comptes courants d’associés pendant la période de différé des crédits rééchelonnés. Au-delà de la période de différé, aucune distribution n’est autorisée si le crédit rééchelonné enregistre des impayés.
Une contribution au risque à verser au fonds, calculée sur l’encours du crédit rééchelonné (0,25% l’an pour une rallonge d’une année et 0,5% l’an pour une rallonge entre 2 et 3 ans), est également exigée, ajoute le communiqué.