Ramadan représente, habituellement, une période de pointe en matière de crédit à la consommation. Les sociétés de financement y font généralement leurs chiffres. Cependant, avec la crise du Covid-19, la donne a totalement changé. Les sociétés sont aujourd’hui amenées «à brader» leurs produits. Mais attention, prévient L’Economiste dans son édition du jour. Avant de s’engager, les clients doivent bien se renseigner sur ce qui est présenté comme des «promotions» au guichet des sociétés de financement, puisque «l’information sur le taux d’intérêt, le coût global du crédit n’est pas toujours lisible».
L’Economiste constate aussi un niveau de frais de dossier de «7.484 dirhams pour un crédit-conso de 60.000 dirhams remboursable en 36 mois, sans intérêt, chez Wafasalaf». Le journal, qui cite le président du directoire de la société Badr Alioua, explique que «la construction des offres se base sur le coût du crédit, laissant ainsi au client la marge de choix». Concrètement, l'acquittement du coût peut se faire en début de période sous forme de frais de dossier, ou s’étaler sur toute la période sous forme de taux d'intérêt. De plus, ces offres de Wafasalaf répondent aux réglementations de Bank Al-Maghrib et aux conditions fixées par la loi sur la protection du consommateur.
Le quotidien se base aussi sur les offres de Salafin, dont «certaines associent des frais de dossiers conséquents à des taux d'intérêt très faibles, voire nuls». Salafin propose une formule de prêt de 20.000 dirhams sur 36 mois à un taux de 8,75% hors taxes et des frais de dossier de 2.000 dirhams. Promotion aussi chez Vivalis, avec une offre de 100.000 dirhams sur 60 mois à un taux de 11% et pour des frais de dossier de 3.000 dirhams.
L’Economiste considère que les sociétés de crédit à la consommation sont condamnées à trouver de nouveaux facteurs de différenciation, compte tenu des assauts des réseaux bancaires (émanations de la maison-mère) qui les poussent à construire des offres complexes.