Covid-19: l’heure des bilans a sonné pour les entreprises cotées

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Revue de presseKiosque360. Face à un Masi en manque de repères, les entreprises cotées émettent leur premier bilan d’un T2 2020 hors normes. Les secteurs du BTP et de la distribution automobile sont les plus fortement ébranlés par la dégradation de l’environnement économique.

Le 30/08/2020 à 19h42

La Bourse dresse ses premiers bilans depuis l’entrée en jeu de la crise du Covid-19. Face à un Masi en manque de repères, souligne L’Economiste, les entreprises cotées émettent leur premier bilan d’un T2 2020 hors normes.

Pour l’heure, note le journal, seules quatre entreprises ont émis une alerte sur les résultats semestriels, et «il faudra attendre septembre pour se faire une idée précise des performances des sociétés cotées» et évaluer ainsi l’impact réel de la crise sanitaire.

Ceci dit, l’évolution du principal indice de la bourse des valeurs de Casablanca (BVC) sur la période avril-juin donne une impression mitigée sur le marché. Après avoir touché le fond à 9000 points courant mars dernier, le Masi rebondit au T2 et suit une tendance haussière sans jamais franchir à la hausse le pallier des 10.500 points. Le comportement du cours de l’indice vedette de la place cumule une perte de 16% depuis le début de l’année sous l’effet du retrait des secteurs bancaire, BTP, télécom et agroalimentaire.

Entre-temps, près d’une quinzaine de valeurs non financières ont été examinées par des analystes, comme Marsa Maroc, IAM, Managem, Sonasid, HPS, Lydec, Disway, Auto Nejma… Certains secteurs ont fait preuve de résilience tandis que d’autres ont été touchés de plein fouet par les effets de la conjoncture. En l’occurrence, le bâtiment et la distribution automobile, fortement ébranlés par les mesures décrétées pour freiner la transmission du virus, du fait principalement des restrictions de déplacement, de la baisse du pouvoir d’achat et la dégradation de l’environnement économique.

Dans un secteur où la croissance est tributaire de l’épaisseur du portefeuille des ménages, les ventes d’Auto Nejma ont chuté de 38% sur la période avril-juin. Toutefois, «l’incidence sur le chiffre d’affaires semestriel est atténuée par la facturation au deuxième trimestre des véhicules utilitaires ayant fait l’objet de marchés exceptionnels signés en 2019», relativise le quotidien.

Du côté du secteur du BTP, le seul son de cloche est apporté par Sonasid (en attendant les résultats des cimentiers) plombé par l’arrêt quasi général des chantiers. Le volume d’affaires brassé par le sidérurgiste s’est effondré de 34% à 1,2 milliard de DH.

À en croire les perspectives brossées par certaines analyses, il faut s’attendre à quelques mauvaises surprises du côté des entreprises financières. Certes, la production de crédit a été boostée par le recours à l’emprunt du fait de la crise du Covid-19, mais il faut s’attendre à une forte dégradation des portefeuilles des banques.

Par Maya Zidoune
Le 30/08/2020 à 19h42