Aujourd’hui Le Maroc, qui revient dans sa publication de ce mardi sur l'enquête publiée par les deux institutions, indique que cette note dresse un bilan de la crise et trace les perspectives d’une relance inclusive au Maroc. «En 2020, la crise a entraîné la perte de 432.000 emplois, selon le rapport du Haut-Commissariat au Plan sur l’emploi (janvier 2021), et a provoqué une hausse de la précarité de l’emploi, en particulier chez les jeunes, les femmes et les populations les plus vulnérables. On note également une baisse de 26% du volume horaire travaillé par semaine, équivalant à près de deux millions d’emplois», fait remarquer Aujourd’hui Le Maroc. On apprend aussi que les TPME, qui concentrent 73% des emplois, ont été particulièrement affectées par la crise. Les enquêteurs ont de même souligné un besoin d’accompagnement technique exprimé par plus de 77% de ces entreprises.
Toutefois, la BAD et l’OIT soulignent que les mesures publiques ont substantiellement amorti le choc de la crise. «Les mesures d’indemnisation des travailleurs prises par le gouvernement et les facilités accordées aux TPME ont contribué à préserver 71% des emplois menacés à la suite du premier confinement. Ces efforts ont aussi permis d’éviter une décélération plus importante de la croissance du PIB, avec une baisse supplémentaire d’environ six points de pourcentage», assurent les experts qui ajoutent que, avant la crise, les TPME marocaines faisaient face à des difficultés d’accès au financement, ne recevant que 15,6% du total des crédits bancaires.
Les enquêteurs pointent aussi du doigt la prédominance du secteur informel qui concerne 81% des TPME et 60% des emplois du secteur privé. «La note relève les avancées réalisées dans le cadre du plan de relance économique pour faciliter notamment l’accès au financement des entreprises et renforcer le socle de protection sociale», précise aussi le quotidien. Sur le plan des recommandations, on apprend que les experts prônent le renforcement, à court terme, des dispositifs d’accompagnement technique destinés aux entrepreneurs. Il est également question d’adopter une vision holistique et intégrée de la promotion de l’entrepreneuriat et des TPME afin de lever les contraintes structurelles. «Pour soutenir la reprise, les institutions proposent d’inclure, dans chaque plan sectoriel de relance, des projets et programmes à fort potentiel d’impact sur la création d’emplois et de réaliser une revue à mi-parcours de la Stratégie nationale de l’emploi», souligne le journal. L’une des propositions importantes élaborées par l’OIT et la BAD concerne les chèques emploi, poursuit Aujourd’hui Le Maroc. «La note de la BAD et de l’OIT comporte de nombreuses recommandations pour atténuer les effets négatifs de la crise pandémique de Covid-19 et favoriser la relance de l’économie marocaine», conclut le quotidien.