Même s’il y a beaucoup de communication autour du nouveau régime de change qui devrait entrer en vigueur incessamment, il n’en demeure pas moins que nombre d’entreprises restent encore dans le flou. Elles ne sont pas suffisamment informées ou les réponses à leurs diverses questions sur le sujet sont incomplètes, affirme La Vie Eco dans sa livraison de ce 14 juillet.
Selon l’hebdomadaire, les responsables de salles de marché disent toujours se retrouver devant des managers désemparés à l’occasion des roadshows qu’ils continuent d’organiser pour accompagner la prochaine réforme du régime de change. Il faut savoir que pour les importateurs de produits finis, le choix d’avoir recours à une couverture de change est vite fait dans la mesure où le risque de change concerne une grande partie de leur coût de revient. Cependant, comme le fait remarquer l’hebdomadaire, l’enjeu est moins important pour les entreprises qui n’importent que leurs intrants.
D’ailleurs, les opérateurs qui ont recours pour la première fois à des instruments de couverture soulignent qu’ils ne retrouvent pas toujours des réponses complètes à leurs questions. La Vie Eco indique que les banques, de leur côté, reconnaissent qu’elles doivent encore fournir des efforts en matière de formation des conseillers de clientèle sur ce type de produits. Forcer est de rappeler que les opérateurs ne peuvent solliciter une couverture qu’à partir du moment où une facture est établie.
Cette dernière est présentée comme pièce justificative pour attester de l’effectivité de l’opération. Mais le hic est que nombre d’opérateurs affirment avoir besoin de couverture bien avant l’étape de facturation, c’est-à-dire au moment même où la décision d’importer est prise. La Vie Eco explique qu’une nouvelle instruction de l’Office des changes est en cours de finalisation et devrait permettre, sous peu, de se prémunir contre le risque économique même.
Le coût élevé des instruments de couverture proposés par les banques représente aussi un obstacle, selon de nombreux opérateurs. Le journal conclut en soulignant que plusieurs experts précisent que, pour pousser les banques à revoir leur tarification, il faudrait renforcer le marché interbancaire.