Dans son étude «Coupe du monde 203: impacts budgétaires et marchés financiers», le cabinet Sogécapital Gestion explique que l’organisation du mondial devrait impacter positivement le secteur touristique marocain sur le court et moyen terme. Cela s’explique selon les auteurs par le flux significatif des touristes pour l’année de l’organisation de la compétition planétaire de football.
Ainsi, pour la seule année 2030, les recettes touristiques devraient totaliser 120 milliards de dirhams. Cela s’accompagne, selon l’étude, par une amélioration de l’offre hôtelière nationale. Dans ce sens, la capacité litière globale devrait être renforcée de 100 000 lits supplémentaires pour répondre à la demande dans les villes hôtes de la compétition. Comme le rappelle l’hebdomadaire La Vie Éco, cette capacité était de l’ordre de 283 000 en 2021.
Le tourisme n’est pas le secteur qui va bénéficier de l’organisation de la Coupe du monde. Celui du BTP serait boosté selon l’étude pendant plusieurs mois voire des années par les projets d’envergure (les infrastructures, les stades). Il devrait ainsi s’accaparer 40% du coût d’investissement global estimé au moins 50 milliards de dirhams. Comme le souligne l’hebdomadaire, les capacités installées pour la production pourraient satisfaire la demande.
Par exemple, la quantité de ciment nécessaire pour la construction d’un stade d’une capacité moyenne de 40 000 places est de 40 000 tonnes, tandis que la quantité requise pour la mise en place de 100 kilomètres d’autoroute est de 30 000 tonnes. Pour l’hebdomadaire, ces différents projets devraient accroître le carnet de commandes de plusieurs sociétés du BTP cotées en bourse.
D’autres secteurs vont bénéficier de l’organisation du mondial sur le sol marocain, comme les banques et le secteur des télécommunications. Les premiers devraient tirer profit de la hausse de l’encours des financements bancaires dédiés aux projets d’infrastructures, tandis que les acteurs du second secteur vont connaître une hausse du trafic voix ainsi qu’une amélioration des taux de pénétration au niveau national.