Les TPE et PME, déjà fragilisées, doivent désormais faire face à un autre grand défi qui menace leur survie, souligne Les Inspirations Eco dans sa publication en kiosque ce mardi. Le journal rapporte ainsi que ce segment d’entreprises subit les conséquences de la sécheresse, du coronavirus et des mesures drastiques prises par le gouvernement.
«Aujourd’hui, la situation est très critique. De plus en plus d’entreprises demandent comment elles peuvent bénéficier du soutien du fonds lancé par le roi Mohammed VI pour faire face à cette crise», explique Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des TPE et PME. Notons que, selon la confédération, plus de 5 millions de TPE sont aujourd’hui dans une situation délicate, notamment parmi les petits commerces et les entreprises opérant dans l’événementiel… La confédération, qui a donc lancé un appel à l’endroit du gouvernement, vient de dévoiler ses recommandations adressées au gouvernement.
La première mesure préconisée par l’association est l’exonération totale des charges sociales et de l’impôt sur le revenu des TPE-PME et des auto-entrepreneurs pendant la période de pandémie, ainsi que la création d’un fonds de soutien pour les TPE-PME. Il est aussi question de faire bénéficier l’ensemble des TPE-PME et Auto-Entrepreneurs du programme d’appui INTILAKA. La confédération appelle également l’Etat à reconnaître le COVID-19 comme un cas de force majeure pour annuler les pénalités de retard et débloquer les acomptes et paiements définitifs dans l’exécution des marchés publics pour les TPE et PME.
L’association propose de même de reporter les échéances des déclarations fiscales, fixées au 31 mars pour les personnes morales et au 30 Avril pour les personnes physiques et Auto-Entrepreneurs. Le report du paiement des impôts et taxes est également espéré. «Le ministre de l’Industrie et du commerce a rassuré la CGEM, mais il faut aussi rassurer les 5 millions de TPE qui étouffent», conclut Abdellah El Fergui.