Emmanuel Macron a choisi Paris Match pour faire sa rentrée médiatique. C'est ce que rapporte Les Echos dans sa version en ligne. Le quotidien économique français revient sur «les confidences du chef de l'Etat depuis le fort de Brégançon, où il a passé des vacances studieuses marquées par de nombreux dossiers internationaux (Liban, Bielorussie)».
Il s'agit évidemment des grands sujets de la rentrée. A commencer par la crise sanitaire avec un regain en France de l'épidémie de coronavirus: pas moins de 3.776 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures mercredi soir, soit le niveau le plus élevé depuis la fin du confinement.
Le journal insiste sur le fait qu'avec l’extension de l’obligation du port du masque, le chef de l’état français écarte l'hypothèse d'un reconfinement généralisé. «On ne peut pas mettre le pays à l'arrêt, parce que les dommages collatéraux d'un confinement sont considérables. Le risque zéro n'existe jamais dans une société. Il faut répondre à cette anxiété sans tomber dans la doctrine du risque zéro», explique-t-il dans l'hebdomadaire, alors que l’arrêt de l’activité en France pendant 55 jours en avril dernier a causé la chute de 13,8% du PIB français au deuxième trimestre. «Soit plus que la moyenne européenne et son plus fort recul sur trois mois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale», analyse Les Echos avant de se pencher sur le Plan de relance qui sera présenté le 25 août.
Evalué à 100 milliards d'euros, il aura une forte connotation écologique. Dans la foulée, un séminaire gouvernemental aura lieu le 2 septembre. Emmanuel Macron a assuré que la lutte contre l'épidémie et le plan de relance sont «les deux grands combats» de sa rentrée. Il n'omet pas de parler du patriotisme républicain, de l'école, de la lutte contre les discriminations mais aussi de celle contre les séparatismes.
Pour lui, il faut «faire de cette crise une opportunité si l'on sait travailler sur nos points forts. Nous sommes une grande nation industrielle, on ne l'assume plus depuis trop d'années». Le chef de l’état est également revenu dans Paris Match sur la nomination de son nouveau Premier ministre, Jean Castex , jugeant qu’il fallait «une nouvelle équipe, sans renier ce qui a été fait pendant trois ans». Mais il ne reste qu’un peu moins de deux ans au Premier ministre pour mettre en oeuvre le nouveau programme.