COP22: le tourisme durable, ce n'est pas pour demain

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Revue de presseKiosque360. A la veille de la COP22, le royaume et les autres pays du bassin méditerranéen se penchent sur la question du tourisme durable. Au risque de demeurer au stade de la déclaration d'intention...

Le 12/07/2016 à 01h35

A quelques mois de la COP22, le tourisme joue la carte du durable, affirme L'Economiste dans son édition du 12 juillet. Lundi 11 juillet, à Casablanca, les ministres des destinations majeures du Dialogue en Méditerranée occidentale (le Maroc, l'Espagne, le Portugal, la France, l'Algérie, la Mauritanie, la Tunisie, l'Italie, Malte et la Libye) se sont engagés à promouvoir le tourisme durable. Mais, au risque de tomber dans le greenwashing, les déclarations d'intention devront se traduire rapidement en action. Les participants à cette quatrième réunion du 5+5 s'accordent sur l'urgence de concrétiser les projets d'investissement et la promotion d'un tourisme durable.

Il est clair que le concept devrait aujourd'hui dépasser le stade d'une expression tendancielle. Le secteur émet 5% des gaz à effet de serre dans le monde. Parmi les engagements retenus, notamment, par le ministre du Tourisme marocain, Lahcen Haddad: l'encouragement des projets visant à l'atténuation du changement climatique ou à l'adaptation à celui-ci et, de façon plus large, à la promotion et la consommation de la production durable dans ce secteur.

Au Maroc, c'est surtout sur cet aspect que le gros du travail devra se faire. L'inclusion et la mobilisation de l'intérêt du secteur privé et des investisseurs touristiques pour la dynamique durable seront nécessaires. L'opérationnalisation des politiques publiques ne pourra pas se passer de l'implication des opérateurs et détenteurs de capitaux privés, dans le cadre de partenariats public-privé. “Nous nous sommes engagés à mettre à la disposition du privé tous les moyens pour faciliter les investissements dans le tourisme durable. Il reste certes d'autres mécanismes à mettre en place, mais nous avons déjà de bons acquis avec le secteur hôtelier, par exemple, dans l'application des normes d'efficacité énergétique et environnementale”, souligne Lahcen Haddad.Les parties signataires se sont aussi engagées à l'instauration d'un système et d'outils nationaux et régionaux de suivi de la durabilité dans le tourisme.

Par Sanae El Asrawi
Le 12/07/2016 à 01h35